Octroi de Visas Schengen: Nasser Bourita répond à la France

Octroi de Visas Schengen: Nasser Bourita répond à la France
Source : LesInfos.ma
28/09/2021 18:25

Suite à la décision inopinée de Paris de durcir les conditions d’obtention des visas et de réduire de moitié la délivrance du sésame pour trois pays de l’Afrique du Nord, dont le Maroc, Nasser Bourita a remis les pendules à l’heure. 

Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a pris une décision arbitraire ce mardi 28 septembre. En effet, il a annoncé la baisse de moitié du nombre de visas délivrés aux Marocains et Algériens et de 30% des Tunisiens en réponse, soi-disant, aux "obstructions des autorités de ces pays dans les procédures d'expulsions".
 
En décodé, Gabriel Attal accuse tout de go un prétendu refus de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.
 
" C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays (Maroc, Tunisie et Algérie) n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France ", a expliqué Attal sur une chaîne de radio française.
 
Et de poursuivre : "L'attitude de ces pays freine l'efficacité des reconduites effectives à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français délivrées. Il y a eu un dialogue, ensuite il y a eu des menaces. Aujourd'hui on met cette menace à exécution".
 
Le porte parole du gouvernement français a visiblement pris des vessies pour des lanternes puisqu'apparemment au cours des huit derniers mois, les consulats marocains ont délivré 400 laissez-passer à des personnes en situation irrégulière!!
 
En d'autres termes, les accusations de Gabriel Attal sont infondées et le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des des Marocains résidant à l'étranger qui a réagi dans l'heure lors d'une conférence de presse a, bel et bien, réussi à le prouver. 
 
Nasser Bourita a ainsi tenu à rappeler que le Maroc a pris des mesures strictes à l’encontre de ces personnes, notant que la décision française est "injustifiée pour plusieurs raisons" et que le traitement de la question migratoire par le Maroc a toujours été fondé sur "la logique de responsabilité, et de la logique de l’équilibre permanent entre le fait de faciliter la circulation des personnes, qu’elles soient étudiantes, hommes d’affaires ou voyageurs à des fins médicales, et le fait de lutter contre l’immigration clandestine".
 
Pour le chef de la diplomatie marocaine, il s'agit "d'un problème franco-français, car le retour de tout citoyen marocain au Maroc dépend de deux conditions: la première est un document qui prouve que la personne est Marocaine. Et en raison de la pandémie, le Maroc a également posé parmi les conditions celle de fournir un test PCR avant de pouvoir entrer sur le territoire marocain".
 
Et de glisser : "Au lieu de réduire les visas octroyés aux ressortissants marocains, la France devrait régler le problème des personnes qui refusent d’effectuer les tests PCR avant de prendre l’avion, une procédure qui demeure volontaire en France, mais qui est imposée par les autorités marocaines".
 
Du coup, Bourita conclut que bien que la décision d’octroi de visas soit une décision souveraine, les raisons évoquées pour justifier la réduction des visas nécessitent d’être examinées et discutées, puisqu’elles ne reflètent pas la réalité de la coopération consulaire importante et de l’approche responsable du Maroc.
 
Meyssoune Belmaza
 

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