Plus d'une centaine d'étudiants et professeurs de musique afghans ont fui leur pays à l'arrivée des talibans au pouvoir, ont indiqué des médias citant le fondateur et directeur de l'Institut national de musique d'Afghanistan (Anim), Ahmad Naser Sarmast.

Redoutant d'être victimes de représailles de la part des talibans qui, durant leur premier règne entre 1996 et 2001, avaient interdit la musique, 101 membres de l'Anim ont atterri dimanche soir à Doha, avant de s'envoler pour le Portugal avec le soutien de ce pays, a fait savoir cet ethnomusicologue afghano-australien installé à Melbourne. Ce groupe de musicien est composé à moitié environ de femmes et de jeunes filles, a-t-il précisé, notant que dans un premier temps, les talibans qui contrôlent l'aéroport de Kaboul ont émis des doutes quant à leurs visas, mais que ce problème a finalement été résolu par l'ambassade du Qatar.

Puis, les femmes et les jeunes filles se sont vues opposer une interdiction de quitter le territoire avec leur "passeport temporaire", généralement délivré aux représentants officiels, a expliqué M. Sarmast.

Depuis leur retour au pouvoir à la mi-août, les talibans ont tenté de rassurer la population afghane et la communauté internationale, en affirmant qu'ils se montreraient moins stricts que par le passé.