Le Parlement français a définitivement adopté, vendredi, le projet de loi de "vigilance sanitaire", dont la principale disposition autorise la prolongation du "pass sanitaire" jusqu’au 31 juillet 2022 comme souhaité par l’exécutif.

Le projet de loi a été adopté par un ultime vote à l'Assemblée nationale, par 118 voix pour et 89 contre. Il a rencontré une vive opposition au Sénat, à majorité de droite.

Le Sénat, à majorité de droite, qui en première lecture avait ramené la fin du pass au 28 février, a refusé de débattre une seconde fois du texte jeudi, et l'a rejeté en bloc en signe de contestation.

Le nouveau projet de loi de “vigilance sanitaire" est le troisième texte du genre soumis au Parlement, après deux lois examinées en mai et en juillet. Il propose une batterie de mesures pour freiner l'épidémie du Covid-19, dans le cadre d'un régime post-crise jusqu'au 31 juillet prochain.

L’une de ses mesures phares, et qui suscite un large débat dans le pays, porte sur la prolongation du "pass sanitaire".

Imposé depuis le milieu de l'été, le "pass sanitaire" doit prendre fin le 15 novembre courant. Mais l’exécutif soucieux d’anticiper tout risque d'une reprise épidémique entend l’étendre jusqu'au 31 juillet 2022.

Cette mesure restreint depuis le 9 août l'accès à de nombreux lieux publics en France comme les bars, cafés, cinémas ou transports de longue distance. Depuis le 30 août, elle est aussi imposée aux 1,8 millions de salariés en contact du public.

Avec cette mesure, l'objectif du gouvernement est d'inciter les Français qui n'ont pas encore eu leurs deux doses à se faire vacciner en vue d’atteindre l’immunité collective.

Des manifestations ont lieu tous les samedis en France depuis l'instauration du pass sanitaire, rassemblant jusqu'à 237.000 personnes au plus fort de la mobilisation, mais l'opposition a faibli ces dernières semaines, selon les autorités.