Latifa Raafat a fait une entrée remarquée à la Cour d'appel de Ain Sebaâ ce lundi, accompagnée de son avocat, Abdelfettah Zahrach. Au cœur de cette visite judiciaire, une histoire de chantage qui s'étend au-delà des frontières marocaines. Visiblement affaiblie par une récente opération au cou, la chanteuse n'a pas souhaité s'exprimer davantage. "J'ai du mal à parler," a-t-elle brièvement commenté.
Selon Me Zahrach, sa cliente est devenue la cible d'un réseau de chantage menaçant, orchestré depuis l'Italie par un Marocain désormais sous les verrous. "Après son témoignage dans l'affaire 'Escobar du désert', elle a reçu des menaces de mort", a-t-il révélé, ajoutant que d'autres arrestations avaient suivi.
L'affaire "Escobar du désert", qui se réfère à un vaste réseau de trafic de drogues, avait déjà secoué le paysage judiciaire marocain en décembre dernier. Le juge d'instruction avait alors mis sous les verrous 20 individus, y compris des parlementaires et des responsables locaux, tous soupçonnés de divers crimes, de la corruption à la falsification de documents officiels.
L'intrigue se densifie autour de Latifa Raafat, entre chantage et implications politiques. Tandis que la chanteuse lutte pour récupérer sa tranquillité, le système judiciaire marocain continue de dénouer les fils d'un réseau bien plus vaste que prévu.