Le 13 juillet dernier a peut-être vu la fin de l'une des plus longues chasses à l'homme orchestrées par Israël contre un chef militaire du Hamas. Mohammed Deif, à la tête des Brigades Ezzedine Al-Qassam depuis 2002, a été déclaré mort par l'armée israélienne suite à une frappe aérienne sur la région de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Cette opération meurtrière a également coûté la vie à plus de 90 personnes, révélant l'ampleur et la gravité du conflit qui sévit dans la région.
Cet événement intervient dans un contexte de guerre qui dure depuis près de dix mois entre Israël et le Hamas, soulignant les tensions incessantes et les escalades périodiques de violence. Deif, figure emblématique du mouvement Hamas et souvent qualifié de "chat aux neuf vies" en raison de sa capacité à échapper à de multiples tentatives d'assassinat, avait survécu à six tentatives précédentes orchestrées par Israël.
Un commandant controversé
Mohammed Deif a été une figure centrale dans la stratégie militaire du Hamas, orchestrant plusieurs attaques majeures contre Israël au fil des ans. Sa réputation de tacticien redoutable et son rôle dans l'opération "Déluge d’Al-Aqsa" du 7 octobre, qui a vu l'envoi massif de roquettes sur des positions israéliennes, ont fait de lui une cible prioritaire pour Israël. Selon les autorités israéliennes, Deif n'était pas simplement un commandant militaire mais un architecte de la violence, responsable de la planification et de l'exécution d'attaques qui ont coûté la vie à de nombreux civils.
Sa mort, si confirmée, pourrait représenter un tournant dans les opérations militaires du Hamas, bien que l'impact immédiat sur la dynamique du conflit reste incertain. L'annonce intervient également alors que la communauté internationale, y compris la Cour pénale internationale, intensifie ses efforts pour adresser les actions des leaders du Hamas, avec des mandats d'arrêt émis pour Deif et d'autres hauts responsables en relation avec diverses accusations de crimes de guerre.