Sous la pression de l'opinion publique et suite aux manifestations devant le consulat espagnol à Casablanca, le Parlement marocain a décidé d'ouvrir une enquête sur les pratiques abusives qui entourent l'attribution des visas. Cette initiative vise à mettre fin à l'exploitation généralisée dénoncée par les citoyens.
Lundi, des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le consulat pour exprimer leur ras-le-bol face à ce qu'ils qualifient d'exploitation systématique par les intermédiaires. Ces derniers, accusés de monopoliser les créneaux de rendez-vous pour les revendre à des prix exorbitants, laissent peu de choix aux demandeurs de visas, qu'ils soient en quête de regroupement familial, d'études ou de simples visites.
Les députés appellent désormais à une refonte complète du système de réservation, en insistant sur l'importance d'introduire des mesures de cybersécurité pour empêcher les manipulations et garantir la transparence du processus. Ils demandent également au gouvernement espagnol de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces pratiques.
Les critiques ne se limitent pas à Casablanca. D'autres consulats européens à travers le Maroc, notamment à Rabat, Tanger, Nador et Tétouan, sont également dans le viseur des citoyens, qui dénoncent un système opaque et propice aux abus.
Les manifestants exigent des réformes immédiates, notamment la suppression des intermédiaires dans l'attribution des rendez-vous, la création de nouvelles antennes consulaires dans d'autres villes, et l'instauration de journées spécifiques dédiées à la prise de rendez-vous, comme cela se fait déjà dans certains consulats, notamment à Agadir.