L’ouverture des douanes à Melilla, fermées unilatéralement par le Maroc en 2018, et la création de nouvelles installations à Sebta avancent à grands pas. José Manuel Albares, s’exprimant ce lundi, a affirmé que les deux gouvernements sont pleinement alignés sur ce dossier. Il a révélé qu’un premier camion de marchandises avait traversé vers Melilla le 15 janvier, marquant le début d’une « première phase » avant l’ouverture totale.
Cependant, des négociations techniques sont toujours en cours pour garantir une ouverture « définitive et irréversible ». Albares a insisté sur le fait que ces discussions visent à résoudre les derniers détails pour assurer un fonctionnement optimal des points de passage.
Polémique politique en Espagne : Albares recadre le Parti populaire
Le ministre n’a pas manqué de tacler les critiques venues de l’opposition, notamment du Parti populaire (PP), qu’il accuse de « démagogie ». Selon lui, le PP tente de politiser un dossier qui n’a jamais suscité autant d’attention auparavant. « Personne n’a jamais soulevé cette question auparavant. Maintenant que nous l’avons mise sur la table, on nous accuse de retard. C’est hypocrite », a-t-il déclaré.
Albares a appelé le PP à « laisser ceux qui travaillent vraiment accomplir leur mission », défendant la gestion de son gouvernement dans ce dossier sensible.
Relations Maroc-Espagne : un partenariat au sommet
Le ministre a profité de cette déclaration pour saluer les relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc, qu’il décrit comme étant à leur « apogée ». Le volume des échanges commerciaux atteint désormais 24 milliards d’euros, faisant du Maroc le troisième partenaire commercial de l’Espagne, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.
Au-delà du commerce, Albares a souligné la coopération exemplaire entre les deux pays dans des domaines cruciaux comme la gestion des flux migratoires et la lutte contre le terrorisme. Cette collaboration est d’ailleurs salutée par les partenaires européens.
Rétablissement des relations avec l’Algérie
Sur un autre front diplomatique, Albares a affirmé que les relations avec l’Algérie sont désormais « tout à fait normales ». Il a rappelé que l’ambassadeur algérien est de retour à Madrid depuis plus d’un an, et que les relations économiquesse sont normalisées après la levée, en novembre dernier, de l’interdiction des transactions commerciales imposée suite à la crise diplomatique sur le Sahara.
« Nous voulons les meilleures relations avec tous les pays du Maghreb », a conclu Albares, affirmant la volonté de l’Espagne de maintenir des liens solides avec ses voisins.