Ibtihal Abousaad s’exprime pour la première fois depuis son éviction. Dans une vidéo rendue publique cette semaine, l’ingénieure marocaine lance un appel clair : boycotter Microsoft. Objectif affiché : faire pression sur l’entreprise pour qu’elle « cesse de soutenir des systèmes qui, selon elle, participent à l’oppression d’un peuple ».
Elle accuse Microsoft d’avoir fourni à Israël des technologies d’intelligence artificielle utilisées dans le cadre des opérations militaires à Gaza. « Nous ne pouvons pas continuer à alimenter financièrement une entreprise qui ne défend pas des principes humanitaires », martèle-t-elle face caméra.
La prise de position d’Abousaad n’est pas passée inaperçue. Selon Associated Press, l’ingénieure aurait été licenciée par Microsoft après avoir protesté publiquement lors de l’événement marquant le 50e anniversaire de l’entreprise, en présence de Bill Gates.
L’entretien de rupture aurait eu lieu lundi, via un appel vidéo avec un représentant des ressources humaines. Le contrat a été rompu sur-le-champ, selon les médias américains.
La séquence relance le débat sur l’éthique dans l’industrie technologique. Abousaad dénonce l’usage de l’IA dans des zones de conflit, en particulier au service d’opérations militaires. Elle appelle à une mobilisation citoyenne et à un réexamen du rôle des grandes entreprises technologiques dans les conflits internationaux.
Son message est direct : « La technologie ne peut être neutre quand elle est utilisée pour détruire. »
