À Tamaris, le calme du bord de mer cache une tension grandissante. Les cabanons, installés depuis les années 1980, sont aujourd’hui dans le viseur des autorités. Officiellement, il s’agit de libérer le domaine public maritime. Pour les familles concernées, c’est une bataille pour préserver un héritage.
Les habitants avancent des titres de propriété, des paiements réguliers de taxes – parfois jusqu’à 6.000 dirhams par an – et même des décisions de justice passées qui leur auraient donné raison. Pourtant, une série récente de jugements défavorables ravive les tensions. Ils accusent la partie plaignante d’agir au nom d’une structure juridiquement floue et dénoncent des procédures menées sans notification préalable.
La situation se complique encore pour les héritiers établis à l’étranger, souvent peu au fait des démarches locales. Face à la menace de démolition, certains envisagent de porter le litige sur la scène internationale. À Tamaris, le littoral se retrouve au croisement d’enjeux juridiques, mémoriels et environnementaux, dans un affrontement où ni camp ne semble prêt à céder.