Le Lincoln Financial Field de Philadelphie a vibré mercredi au rythme des chants et des tambours marocains. Opposé à Manchester City pour son entrée dans la Coupe du monde des clubs, le Wydad de Casablanca a perdu 2-0, mais dans les tribunes, la bataille a été tout autre. Les supporters du WAC, massivement présents, ont transformé les gradins en une marée rouge, à coups de fumigènes, chants et drapeaux.
À la 68e minute, alors que les Anglais menaient déjà de deux buts, plusieurs fumigènes ont été allumés du côté marocain, plongeant une partie du stade dans une brume rouge. L’incident a brièvement interrompu le match : certains projectiles sont tombés sur la pelouse, obligeant Ederson à intervenir directement pour les évacuer.
Ce déplacement massif n’est pas dû au hasard. Près de mille visas ont été délivrés par l’ambassade des États-Unis au Maroc, facilitant l’arrivée des supporters dans le cadre du tournoi. À cela s’ajoutent les nombreux Wydadis déjà installés outre-Atlantique, qui ont saisi l’opportunité de vivre ce moment historique.
Malgré une majorité de fans de City dans l’enceinte, les voix marocaines ont largement dominé l’ambiance. Une ferveur saluée par la presse internationale, dont le New York Post, qui a qualifié l’atmosphère de “saisissante”. Une reconnaissance de plus pour les supporters du Wydad, souvent désignés comme parmi les plus fervents au monde.
Le Wydad dos au mur, mais porté par sa légion
Sur le plan sportif, le Wydad démarre sa campagne par une défaite et occupe la dernière place du groupe G. City, lui, prend la tête en attendant l’issue du duel entre la Juventus et Al Ain. Le prochain match sera décisif pour les Rouges, qui devront s’imposer pour espérer se qualifier.
Mais au-delà du score, c’est la passion du public marocain qui a retenu l’attention. Une passion débordante, parfois incontrôlable, mais toujours sincère. Dans un stade de la NFL transformé en chaudron casablancais, les Wydadis ont rappelé au monde que le football ne se vit pas qu’à onze contre onze, mais aussi à des milliers, derrière une même bannière.