Réunis mardi à Casablanca, les membres de l’Ordre national des médecins dentistes ont lancé un appel clair aux autorités sanitaires. Leur message : l’exercice illégal de la dentisterie constitue un danger réel pour les citoyens et fragilise l’ensemble du système de santé.
Selon l’Ordre, cette situation met en péril la sécurité des patients, dévalorise la profession et alourdit la facture sanitaire pour l’État. À l’approche d’échéances internationales majeures pour le Maroc, les intervenants jugent indispensable de relever les standards de qualité et de régularité dans le secteur de la santé.
Une discipline médicale, pas une technique artisanale
Les professionnels présents ont rappelé que la chirurgie dentaire ne s’improvise pas. Elle repose sur une formation médicale rigoureuse, alliant stages cliniques, spécialisation et apprentissage continu.
Ils dénoncent la banalisation d’une pratique qui, sous couvert de formation technique, ignore la complexité anatomique de la cavité buccale et les liens directs avec la santé générale. Le recours à des praticiens non qualifiés constitue, selon eux, une mise en danger directe des patients.
Appel à des sanctions concrètes
Mohamed Sedira, président de l’Ordre, a souligné l’impact humain et financier de ces pratiques illégales. Il appelle à l’application stricte des lois en vigueur et au renforcement des contrôles sur le terrain.
L’Ordre plaide également pour l’adoption rapide du projet de loi n°25.14 encadrant les professions liées à la manipulation de produits de santé. Objectif : protéger les patients, encadrer la profession et garantir un exercice conforme aux normes médicales.
Un front commun pour défendre la profession
La conférence a rassemblé chirurgiens-dentistes, universitaires, étudiants en médecine, syndicats et associations scientifiques. Ensemble, ils réclament un cadre plus ferme, une reconnaissance du rôle des dentistes dans la santé publique et un engagement des autorités à faire respecter les règles.
Le message est clair : sans action rapide, la confiance dans le système de santé bucco-dentaire risque de s’éroder. Et avec elle, la sécurité des patients.