Avec 50,5 points sur 100, le Maroc figure parmi les pays « à faible attractivité citoyenne » dans le dernier classement de CS Global Partners. Le royaume occupe la 100ᵉ position sur 165 États, loin derrière les destinations les plus prisées par les candidats à la double nationalité ou à la résidence alternative.
Le rapport, qui s’adresse aux individus fortunés à la recherche de meilleures garanties de stabilité, évalue cinq critères : qualité de vie, stabilité, opportunités économiques, liberté financière et liberté de circulation. Sur ces volets, le Maroc peine à convaincre, en particulier sur la mobilité internationale.
Stabilité et qualité de vie : les maillons faibles
Le Maroc est classé 95ᵉ en qualité de vie, avec 62,2 points. Un score qui tient compte de l’éducation, de la santé et de l’environnement. Pas suffisant pour séduire les investisseurs en quête de confort et de services publics fiables.
Plus inquiétant encore : la position en matière de stabilité et sécurité. Le royaume chute à la 102ᵉ place, avec 52,7 points. Le rapport pointe un climat régional fragile, peu rassurant pour ceux qui cherchent à sécuriser leur patrimoine ou leur avenir.
Économie : l’unique éclaircie
Seul point relativement positif : les opportunités économiques. Le Maroc se hisse à la 59ᵉ place, avec un score de 56,1. Le pays bénéficie d’une dynamique de croissance, d’une monnaie stable et d’un marché compétitif. Des atouts qui maintiennent l’intérêt des investisseurs.
Mais le potentiel économique ne suffit pas à contrebalancer les faiblesses structurelles. Sur la liberté financière, le Maroc ne dépasse pas la 89ᵉ place, freinée par une fiscalité opaque et un climat juridique jugé incertain.
Mobilité limitée, impact majeur
Le classement sur la liberté de circulation est sans appel : 90ᵉ place, avec seulement 29,9 points. Un indicateur directement lié à la faiblesse du passeport marocain, qui n’ouvre l’accès sans visa qu’à un nombre restreint de pays. Pour les élites mobiles, cette limitation est rédhibitoire.
La Suisse en tête, le Maroc en marge
La Suisse domine le classement 2025, devant le Danemark, l’Allemagne ou encore l’Australie. Ces pays combinent stabilité politique, services de qualité et passeports puissants.
Face à ces références, le Maroc affiche un profil déséquilibré : un marché prometteur mais un environnement encore peu rassurant. Pour espérer remonter dans le classement, le royaume devra renforcer ses institutions, élargir la mobilité de ses citoyens et gagner en transparence.