Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a donné le ton : « Ce n’est pas qu’une compétition, c’est un catalyseur national ». Pour lui, la Coupe du monde 2030 incarne la vision royale d’un Maroc souverain, inclusif, tourné vers l’avenir. Grands projets, nouvelles lignes ferroviaires, hubs aéroportuaires, hôpitaux et infrastructures sportives : autant de chantiers au service d’un pays en transformation.
Le tourisme est cité en exemple. En 2024, le Maroc a accueilli 17,4 millions de visiteurs. Cette dynamique renforce les investissements et stimule la création d’emplois. Le chef de l’exécutif a aussi insisté sur les avancées dans les énergies renouvelables, le digital, les télécoms ou encore l’industrie, rappelant que l’État social reste un pilier de cette vision.
Une opportunité à structurer
Mohammed Haitami, PDG du Groupe Le Matin, voit dans le Mondial un « coup de génie royal ». Un rendez-vous qui pousse à la cohérence : formation, cohésion sociale, innovation, durabilité… « Ce n’est pas une affaire de ballon rond, c’est un socle de transformation », a-t-il affirmé.
Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, parle d’« impact historique ». Le Mondial doit structurer un modèle durable, du grand groupe à la TPE. « Nous allons organiser des matchs, mais surtout bâtir des carrières et ouvrir des chantiers », a-t-elle lancé, appelant à une mobilisation collective du tissu économique.
Anticiper l’après, dès aujourd’hui
Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie, alerte : « Pas de dépenses ponctuelles pour des événements éphémères ». Le Mondial doit s’inscrire dans une vision long terme : renforcer des filières industrielles comme l’automobile ou l’aéronautique, stimuler la production locale et renforcer la compétitivité.
Même logique du côté d’Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée du Numérique. Elle rappelle que le service public doit suivre le rythme. Avec 2.700 services déjà disponibles sur le portail Idarati, l’administration marocaine avance, mais elle doit aller plus vite. La formation numérique, la cybersécurité et l’interopérabilité deviennent des urgences nationales.
L’entreprise au cœur de la dynamique
Chakib Alj, président de la CGEM, voit dans 2030 une bascule : « Le secteur privé est prêt ». Il mise sur le digital pour enrichir l’expérience visiteur, atteindre les 35 millions de touristes visés, et positionner le Maroc comme un hub régional. Pour lui, « 2030 n’est pas une date, c’est une dynamique en marche ».
Une Coupe du monde pour transformer, pas juste accueillir
Mouad Hajji, coordinateur général de la FRMF, voit dans le Mondial 2030 bien plus qu’un tournoi : « un accélérateur des politiques publiques ». Il a dévoilé la création d’une Fondation Maroc 2030, chargée de piloter les projets liés à l’événement. Son rôle : garantir l’inclusivité et mobiliser toutes les forces vives, au Maroc comme dans la diaspora.
Selon lui, ce Mondial valorisera le capital immatériel du Royaume : hospitalité, jeunesse, diversité, stabilité. « Notre défi est clair : faire en 5 ans ce qui aurait pris 15 », a-t-il résumé.
Le Morocco Today Forum 2025 aura ainsi servi de plateforme d’alignement stratégique autour d’un objectif : faire du Mondial 2030 un tremplin national. Un compte à rebours est lancé, mais il ne s’agit pas de simple préparation sportive. C’est un pari de transformation.
