Face à une impasse prolongée, les universités de Casablanca et Rabat prennent la décision radicale de dissoudre les associations étudiantes en médecine et pharmacie.

Trois mois après le début de leur mouvement de protestation, les étudiants des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie se trouvent dans une situation critique. Les présidents des Universités Hassan II de Casablanca et Mohammed V de Rabat ont opté pour la dissolution des bureaux étudiants et l'interdiction de toute activité associée dans l'enceinte des établissements.

Cette mesure drastique vise à mettre fin à un conflit persistant entre les étudiants et les autorités académiques et gouvernementales. Les organisations étudiantes concernées incluent le Bureau des étudiants en médecine (BDEM) et le Conseil des étudiants en pharmacie (CEP) à Rabat, ainsi que leurs homologues à Casablanca, signalant une escalade dans les tensions.

La Commission nationale des étudiants en médecine a exprimé sa frustration, citant l'échec des tentatives de dialogue avec les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur. Le gouvernement, de son côté, a adopté une position ferme, avec les ministres Abdellatif Miraoui et Khalid Aït Taleb affirmant la continuité du programme de formation de six ans, le maintien du calendrier scolaire et des examens, et la sanction des étudiants jugés perturbateurs.

Cette confrontation risque de compromettre l'année académique, avec le spectre d'une année blanche planant sur les étudiants en cas de poursuite des grèves. La décision des universités marque un tournant significatif dans ce bras de fer, accentuant l'incertitude quant à l'issue de ce conflit.