Il y a quelques années (disons trois ou quatre), le petit monde de la musique indie (plus exactement le rock à guitares joué par des blancs-becs de la classe moyenne) se trouvait en proie à un nivellement certain (on se gardera de préciser “par le bas”). Avec une esthétique de plage, pillant plus ou moins consciemment et de manière plus ou moins éhontée l’héritage d’une certaine frange de la pop rêche (la dream pop, le shoegaze, la twee pop) de vingt ans auparavant, une pelletée de groupes sympathiques mais quelconques, arrivés dans le giron de ce qu’on appelait alors la chillwave, s’illustraient par des effets de réverbérations, beaucoup de chorus dans les guitares, et un certain état de neurasthénie générale.
Une réappropriation de ses propres déconvenues
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