Mais jusque-là l’on ignorait tout de la “circuiterie” cérébrale gérant ces choix réflexes, inconscients et hyper-rapides, mis en place par l’évolution.
Grâce aux nouvelles techniques d’optogénétique, permettant de stimuler de petits groupes de neurones par la lumière, des chercheurs de l’Institut Friedrich Miescher pour la recherche biomédicale (Suisse) ont enfin trouvé le câblage et la dynamique conduisant à l’une ou l’autre des réactions.
PEUR : S’IMMOBILISER OU AGIR ?
Si intuitivement, le réflexe de fuite nous semble parfaitement justifié face à une menace, il est logique que la paralysie ait été également favorisée par l’évolution car l’immobilité peut permettre de ne pas être repéré par un prédateur. Mais comment faire le bon choix ?
Selon l’étude, la tactique cérébrale se jouerait à trois : l’amygdale, centre des émotions dont la peur, le mésencéphale ou cerveau moyen, qui pilote des fonctions élémentaires (sommeil, réveil, attention, habituation), et enfin la moelle allongée ou bulbe rachidien, aux prises avec les fonctions vitales (respiration, rythme cardiaque, pression artérielle) et intermédiaire vers les neurones de la moelle épinière agissant sur les muscles.
TROIS PILOTES POUR UNE DÉCISION
En effet, les chercheurs ont identifié chez la souri – mais cela vaut aussi pour les poissons et les primates dont l’homme – comment ces trois centres communiquent, via des circuits neuronaux, afin de prendre l’une ou l’autre décision. ...