Si elle est une icône de mode incontestée – la maison Hermès lui dédie son it-bag éponyme – Grace Kelly représente la beauté classique. Sa posture de danseuse et la vie saine qu’elle s’impose à ses débuts dans le mannequinat, avant sa carrière d’actrice, font d’elle une représentation parfaite des canons de beauté des année 50 et 60. Le culte du corps serait de famille. Sa mère Margaret a été mannequin puis prof de gym. Quant à son père, John, c’est un grand sportif. En parallèle de sa carrière d’homme d’affaires, il est champion olympique d’aviron. Durant son enfance, Grace Kelly grandit dans un environnement de compétition où le sport est érigé en valeur familiale fondamentale.

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Le blond hitchcockien

Si elle entretient son corps, c’est son visage qui va faire d’elle une icône. Pourtant, cette beauté naturelle se maquille peu et se maquille toute seule. On dit d’ailleurs qu’elle est la première à avoir adopté le maquillage nude à une époque où l’on marquait les sourcils, les yeux, le teint et les lèvres. Seule contrainte qu’elle s’inflige ? Utiliser deux blushs pour sculpter son visage et faire ressortir ses pommettes. Une technique peu connue à l’époque si ce n’est dans l’univers du cinéma. Il serait probable qu’elle l’ait apprise sur le tournage d’un film puisque Grace Kelly les enchaîne au début des années 50, obtenant même l’Oscar de la meilleure actrice pour « Une fille de la province » en 1955.

Grace Kelly, icône beauté et actrice

Grace Kelly © DPA/ABACA

Incarnation de la délicatesse sophistiquée, elle devient l’une des héroïnes favorites du réalisateur anglais Alfred Hitchcock. Son blond clair l’a forcément aidée puisque le maître du suspense choisissait presque exclusivement des actrices blondes comme héroïnes. L’Américaine possède ce fameux blond hitchcockien qui rend les intrigues plus profondes et apporte une dualité aux personnages selon le réalisateur. Celui-ci aime jouer entre la blondeur innocente de ces femmes et leur personnalité complexe, parfois sombre. Ainsi, pour qualifier la star de « Fenêtre sur cour », il déclare : « Tout le monde dit qu’elle est froide et distante. Mais pour moi, elle a toujours été un volcan sous la neige ». Une beauté froide dont il devra se séparer quand, en 1956, elle épouse Rainier III et devient ainsi la princesse de Monaco, abandonnant sa carrière d’actrice qu’elle a tant rêvée.
 
Le prince Rainier lui offre un cadeau de mariage unique : un parfum créé spécialement pour elle. Fleurissimo de Creed est un jus à la fois hespéridé (avec un départ d’agrumes), floral (avec de la tubéreuse, de la violette et de la rose entre-autres fleurs), et poudré avec un fond de muscs blancs et de patchouli. Cette fragrance sera portée sur une autre figure phare de la royauté : Kate Middleton. Le 29 avril 2011, elle dit « oui » au prince William, portant le parfum créée pour Grace Kelly. Un secret de beauté royal.