Accéder au contenu principal

Élections palestiniennes : Marwan Barghouti soutient une liste dissidente du Fatah

Emprisonné à vie en Israël, Marwan Barghouti compte toujours peser sur la scène politique palestinienne. Le haut cadre du Fatah, le parti laïc du président Mahmoud Abbas, soutient une formation dissidente en vue des législatives programmées en mai.

Photo d'archive du leader palestinien emprisonné Marwan Barghouti, prise en mai 2004.
Photo d'archive du leader palestinien emprisonné Marwan Barghouti, prise en mai 2004. © Reuters
Publicité

Marwan Barghouti, figure de la scène politique palestinienne emprisonnée en Israël et haut cadre du Fatah, soutient une formation dissidente du parti présidentiel en vue des législatives de mai, a déclaré jeudi à l'AFP la tête de liste Nasser al-Kidwa.

Soumise mercredi soir à la commission électorale palestinienne, la liste "Liberté" "est soutenue par Marwan Barghouti" et la présence de sa femme Fadwa en deuxième position "en est la preuve", a déclaré à l'AFP Nasser al-Kidwa.

Ce dernier a récemment été exclu du Fatah, parti laïc du président Mahmoud Abbas, pour avoir critiqué le leadership palestinien et voulu se présenter seul aux législatives du 22 mai, les premières depuis 2006.

Ce dissident a mené de longues discussions avec les "associés et partisans" de Marwan Barghouti, qui ont débouché sur des positions communes sur "pratiquement tout", a-t-il dit à l'AFP.

Jeudi 1er avril, au lendemain de la date limite du dépôt des candidatures, la commission électorale a indiqué avoir reçu 36 listes. Treize ont été validées et les autres, comme "Liberté", doivent encore être examinées.

Cinq peines de prison à perpétuité

D'après des observateurs, Marwan Barghouti pourrait se réserver la possibilité de concourir pour la présidentielle, prévue le 31 juillet, plutôt que de se lancer dans la course des législatives.

Considéré par ses partisans comme le "Mandela palestinien", il purge cinq peines de prison à perpétuité pour meurtres, pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la seconde Intifada (2000-2005).

D'après un récent sondage, 22 % des Palestiniens souhaiteraient qu'il soit le prochain président de l'Autorité palestinienne, contre 14 % pour Ismaïl Haniyeh, du mouvement islamiste Hamas, et 8 % pour Mahmoud Abbas.

La dernière présidentielle palestinienne remonte à la victoire de Mahmoud Abbas en 2005, suivie l'année d'après par des législatives remportées par ses rivaux du Hamas, prélude à des affrontements sanglants entre les deux camps.

À l'issue de cette confrontation, le Hamas s'était emparé de la bande de Gaza et le Fatah s'était retrouvé à contrôler la Cisjordanie.

Après des années de tensions, ces deux formations ont décidé en 2020 de tenir des élections dans ces deux territoires.

Elles se sont engagées en février à mettre sur pied un tribunal électoral indépendant pour trancher de possibles griefs et faire respecter les résultats de ces scrutins.

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.