Partager
Système solaire

Question de la semaine : pourquoi les aurores polaires ont-elles différentes couleurs ?

On les appelle "boréales" dans l'hémisphère Nord et "australes" dans l'hémisphère Sud. Mais "pourquoi certaines aurores sont-elles violettes ?", nous demande une lectrice sur la page Facebook de Sciences et Avenir. C'est notre question de la semaine.

réagir
aurore

Aurore Boreale, à Jilinda, en Yakoutie, au nord du cercle polaire, en Siberie Orientale, Russie.

MARC GARANGER / Aurimages via AFP

"Pourquoi certaines aurores sont violettes ?", nous demande Kenza Stambouli sur notre page Facebook. Merci à tous pour votre participation à notre "question de la semaine" ; chaque vendredi, nous répondons à l'une d'entre elles sur le site de Sciences et Avenir.

Qu'est-ce qui provoque les aurores ?

Les aurores polaires, appelées boréales dans l'hémisphère Nord et australes dans l'hémisphère Sud, sont provoquées par l'interaction des particules chargées qui voyagent dans les vents solaires avec l'atmosphère terrestre. "Les voiles colorés apparaissent lorsque des particules chargées éjectées par le Soleil et transportées par le vent solaire s’engouffrent dans les lignes du champ magnétique de la Terre et entrent en collision avec des atomes de la haute atmosphère", explique l'agence spatiale européenne (ESA). Ces collisions se produisent entre 80 et 1000 km d'altitude. Selon les atomes qui sont percutés, les aurores peuvent arborer différents coloris : l'azote donne des couleurs bleues et rouges, voire violettes, tandis que la palette de l'oxygène a des teintes vertes et rouges. Quant à l'hydrogène et l'hélium, ils donnent dans le bleu et le mauve. 

Le plus souvent cantonnées aux pôles, les aurores peuvent être visibles à des latitudes plus basses selon l'intensité des caprices solaires. Mais l'époque à laquelle on les observe a aussi son importance. Ainsi, il y a 2700 ans, les aurores étaient visibles jusqu'en Mésopotamie. On en a la preuve grâce à trois tablettes rectangulaires gravées par des astrologues de Babylone et d'Assyrie datant d'entre 679 et 655 avant J-C., récemment découvertes et étudiées par des astronomes Japonais. Elles font état de lueurs rouges dans le ciel, et pour les astronomes qui les ont analysées ce que décrivent les astrologues correspond bien à des aurores polaires. Pour le confirmer, ils ont mesuré la quantité de carbone 14 présente dans les cernes d'arbres datant de la même période. Et ils ont constaté une augmentation rapide de la concentration de carbone 14, ce qui est associé à une activité solaire accrue.

Prévoir les aurores une science encore imprécise

Les aurores sont des phénomènes célestes qui suscitent un vif intérêt et des agences de tourisme se sont même spécialisées dans cette activité. Elles organisent des séjours dans des zones propices aux aurores. Problème : on n'est jamais tout à fait sûr de pouvoir les voir. Prédire leur survenue est en effet encore difficile, car il faut pour cela s'intéresser à la météo solaire. Des progrès ont néanmoins été faits ces dernières années et grâce aux satellites qui surveillent le Soleil et l’évolution de son champ magnétique, la prévision des éruptions solaires apparaît désormais comme un objectif plausible. Ils observent aussi les éruptions en direct ce qui permet d'évaluer leur puissance, leur vitesse et leur direction et donc de savoir si la Terre sera impactée. Des sites comme SpaceWeather recensent en continu l'activité solaire. Pour autant, et même si on sait qu'un paquets de particules va déferler sur la Terre et heurter son bouclier magnétique, il est encore difficile de prédire si les aurores qu'elles vont provoquer seront intenses... ou même visibles.

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications