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Roissy Charles-de-Gaulle : «Aucun engin explosif» trouvé à bord de l'avion en provenance du Tchad

Une cellule interministérielle de crise s'était réunie dans l'après-midi du fait d'une suspicion de présence d'un engin explosif à bord d'un avion Air France Ndjamena-Paris.

Une cellule interministérielle de crise a été ouverte jeudi 3 juin dans l'après-midi du fait d'une suspicion de présence d'un engin explosif à bord d'un avion en provenance du Tchad et à destination de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Gérald Darmanin a finalement indiqué en fin de journée qu'aucun engin explosif n'avait été trouvé à bord de l'avion Air France Ndjamena-Paris.

Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs remercié «l'ensemble des services mobilisés». La cellule interministérielle de crise s'est réunie pendant environ une demi-heure place Beauvau avec notamment la participation des services de renseignement et de représentants des ministères de la Défense et des Transports.

Le vol AF 865 N'Djamena-Paris survolait le territoire algérien quand, vers 14 heures, le commandant de bord a reçu un message radio non identifié l'avertissant qu'un colis piégé se trouvait à bord et lui demandant d'atterrir sur le sol algérien. En raison du niveau de l'alerte antiterroriste, de l'origine du vol et des conditions de cet appel, les autorités françaises ont donc pris la menace très au sérieux. «L'avion s'est posé à l'aéroport de Roissy sans incident à 16H01 et a été isolé», avait ainsi indiqué le ministère de l'Intérieur plus tôt dans la journée. Les passagers ont, eux, été évacués.

«Dans le cadre de la posture permanente de sûreté aérienne» un avion Rafale a alors décollé de la base aérienne de Saint-Dizier «afin d'évaluer la situation et d'escorter l'avion de ligne» jusqu'à Roissy, a indiqué le porte-parole de l'armée de l'Air, le colonel Stéphane Spet. «Ce type d'alerte est peu commune et va conduire à une enquête», a-t-il expliqué. L'avion a été escorté par des avions de chasse et isolé dès son atterrissage à Roissy-Charles de Gaulle peu après 16 heures. Il s'est «posé en ''point bombe'', lieu spécial de l'aéroport pour ce genre d'événement», a indiqué une source aéroportuaire.

«Tous les occupants de l'avion ont fait l'objet de contrôle d'identité», a ajouté une source proche du dossier. Il a en particulier été vérifié que, sur la cinquantaine de passagers, aucun n'était connu de l'antiterrorisme et que tous les passagers enregistrés avaient bien embarqué à N'Djamena. Le GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie, qui avait été dépêché sur place, est «reparti». Un déminage a été opéré mais finalement aucun engin n'a été découvert dans l'avion.

L'an dernier, «560 situations anormales» ont été détectées par l'armée de l'Air. Elles ont nécessité «350 interventions des avions de chasse et hélicoptères de la police du ciel», a précisé le colonel Spet.


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71 commentaires
  • Le Rigoleur

    le

    Dans cette situation c'est le Commandant de Bord et lui seul qui décide de la conduite à tenir, les services de la compagnie ne peuvent que lui faire des suggestions. Si mon confrère a décidé de poursuivre sur Paris c'est qu'il avait d'excellentes raisons qu'il a sans doute déjà expliquées mais dont la presse n'a pas eu connaissance.

  • Gunfighter

    le

    Décisions surprenantes pour un fait aérien inquiétant (je suis un ex. pilote de chasse)...Une situation de crise gérée par des branquignols. Lorsqu'il y a suspicion d'engin explosif dans un avion (ce qui semble être le cas puisqu'on a fait procéder à une inspection complète de l'appareil après son atterrissage), on fait en sorte de le dérouter sur le terrain le plus proche en capacité de le recevoir. En l'occurrence, vu qu'il a été décidé de ne pas accéder à la demande du "message radio", et donc de ne pas le faire poser en Algérie, la décision logique était de le faire poser sur le premier terrain compatible du territoire français, soit Marseille voire Istres (terrain militaire). Quant à l'escorte par des Rafale, pourquoi faire décoller l'alerte DA ("Défense Aérienne") de Saint-Dizier plutôt que d'une base du sud de la France comme Orange ?....

  • Nadine BABEQUE

    le

    Si VERT 10 a les doigts aussi légers sur les instruments que quand il poste , je ne monterais pas à bord de son appareil, si tant est qu'il soit commandant de bord d'icelui !

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