Le Festival d’Avignon saisi par l’indiscipline
REPORTAGE - Danse, cirque, musique et théâtre se mêlent pour créer des œuvres qui ont le goût du risque.
Une des choses les plus réjouissantes du Festival d’Avignon, c’est l’indiscipline. C’est le mot d’or des saltimbanques qui dévalent les rues dans des parades cette année plutôt modestes. Elle se pratique aussi à un autre niveau: le croisement des arts, qui, peut-être épuisés de tendre vers leur virtuosité particulière, jouent le carambolage. Cela fait des étincelles, bouscule, surprend, ouvre des champs. Les formes sont infinies. Prenez deux bêtes de scène par exemple. Denis Lavant, comédien, et Nikolaus Holz, clown musicien. Ils se retrouvent dans un bar que le festival déplace tous les jours autour d’Avignon.
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Leur spectacle, Mister Tambourine man, est itinérant. Nikolaus brique le bar, aménage, s’interroge sur la perfection. Arrive Lavant. «Tiens voilà de l’humain», sonne la trompette sur l’air du Boudin de la Légion étrangère. Lavant porte la peau de bête du joueur de flûte de Hamelin et annonce la ruée silencieuse des enfants derrière la montagne. A-t-on vraiment quitté l’enfance? Nikolaus…
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