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Votre député a-t-il voté l'extension du passe sanitaire ?

Les députés ont adopté ce dimanche la version finale du projet de loi relatif à la crise sanitaire.
Les députés ont adopté ce dimanche la version finale du projet de loi relatif à la crise sanitaire. Assemblée nationale / Fig Data

INFOGRAPHIE - Le projet de loi relatif à la crise sanitaire, qui comprend notamment cette mesure controversée, a été adopté par l'Assemblée avec 156 voix pour, 60 voix contre et 14 abstentions.

Le sujet était épineux. Après trois jours de débats électriques - deux jours à l'Assemblée et un au Sénat - la version finale du projet de loi relatif à la crise sanitaire a été adoptée ce dimanche par 156 voix pour, 60 voix contre et 14 abstentions. Lors de la commission mixte paritaire qui s'est tenue ce week-end, députés et sénateurs se sont entendus sur une version commune, apportant quelques modifications.

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L'essentiel du texte reste toutefois le même et entérine l'extension du passe sanitaire, le prolongement du régime transitoire de sortie de crise, l'isolement obligatoire des cas positifs ou encore l'obligation vaccinale des soignants.

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Opposition unanime à gauche

C'est le fruit de longs et intenses débats, durant lesquels les élus de tous bords ont fait part de leurs visions souvent radicalement différentes de la gestion de l'épidémie. À plusieurs reprises, certains ont tenté de limiter les effets du passe sanitaire, voire de supprimer la mesure.

« Le passe sanitaire n'aura aucun effet sur la santé des Français. Au contraire, on doit craindre qu'il puisse la menacer. (...) C'est la société du contrôle permanent», a ainsi fustigé le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, dont le groupe a déposé une motion de rejet du projet de loi. Le texte «va engendrer de graves tensions dans notre pays», a abondé l'élu communiste André Chassaigne. Plaidant pour la vaccination obligatoire pour tous, le groupe socialiste a quant à lui salué les «avancées» de la Chambre haute, tout en maintenant son opposition au texte.

À droite, les députés, qui avaient mis en avant leur «attitude responsable», ont souligné des «points d'amélioration» après le travail parlementaire. «Nous avons le sentiment pour certains d'entre nous que l'usine à gaz est bien là et que le verre est à moitié vide, à moitié plein», a toutefois déploré l'élu de la Manche, Philippe Gosselin. Indécis sur le soutien à apporter au texte, Les Républicains se sont livrés à un vote très disparate. Seuls six d'entre eux ont approuvé le texte, quand 17 s'y sont opposés et 5 se sont abstenus.

«L'union nationale retrouvée»

Souvent pris à partie, les membres du gouvernement ont pu compter sur le soutien de leur majorité. Au sein de La République en Marche, mais aussi du côté des groupes MoDem et Agir Ensemble, les mesures ont été adoptées à une quasi-unanimité.

Enfin, comme annoncé, les députés non-inscrits membres du Rassemblement national se sont tous opposés au projet de loi. C'est aussi le cas du chef de file de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, et de la députée récemment exclue du groupe Libertés et Territoires, Martine Wonner.

Au Palais Bourbon, les discussions en première lecture avaient été particulièrement houleuses. Face à quelque 1000 amendements, les députés avaient adopté le texte vendredi dernier aux alentours de cinq heures du matin. Après un marathon parlementaire, le ministre de la Santé Olivier Véran s'est finalement félicité de «l'union nationale retrouvée».

«À l'heure où certains taxent le gouvernement de faire preuve d'autoritarisme, parlent de dérive autocratique voire pourquoi pas de dictature, la meilleure réponse que vous pouvez apporter, c'est celle (...) qui consiste à avoir recueilli la majorité tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat», a déclaré le ministre. «Je vous en remercie», a-t-il conclu, sous les applaudissements des parlementaires.

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250 commentaires
  • ClémR

    le

    Evidement qu’il l’a voté. Encore heureux !

  • ADLD

    le

    Un peu de raison et de pragmatisme :
    Il y a 575 sièges pourvus de Députés dont pour l'extension du Pass Sanitaire Groupe LREM : 266
    Groupe LR : 97
    L'extension du Pass Sanitaire à été décidé en commission mixte Assemblée Nationale et Sénat par les deux partis LR et LREM qui représentent donc 363 sièges.
    L'article 68 du règlement de l'Assemblee Nationale fait que pour être votée le projet d'extension du Pass Sanitaire requiert au maximum, si tous les non LREM et LR etaient présents et votaient contre : 575-266-97 =212 à quelques voix près puisque certains LREM ou LR peuvent voter contre.
    Les Députés de l'Assemblee Nationale étant convoqués en session extraordinaire cet été depuis le 1er juillet 2021 et donc sans vacances ou "pause parlementaire", les Députés pour le Pass Sanitaire représentants leurs circonscriptions n'avaient pas besoin de se mobiliser pour le vote final de l'extension du Pass Sanitaire étant assurer du vote final.
    Et les Députés contre l'extension du Pass Sanitaire savaient très bien qu'ils étaient minoritaires pour voter contre cette extension du Pass Sanitaire.

  • RICHARD BOISSEAU

    le

    Moi c'est le cas contraire. Mon député, Olivier Marleix (Les Républicains, département 28) a voté contre le passe sanitaire, alors que le sénat et l'assemblée avaient réussi à produire un texte de compromis. Je suppose que le fait d'être dans l'opposition provoque un syndrome empêchant de voter oui, même lorsqu'un texte est raisonnable compte-tenu de la situation sanitaire. Une raison de plus pour que je ne vote pas pour ce député, bien que j'ai été longtemps militant (et même élu) gaulliste (ou peut-être à cause de cela, car il n'y a pas grand chose de commun entre le gaullisme et certains des députés Les Républicains). .

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