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Peine de mort confirmée pour l'Américain auteur de la tuerie raciste de Charleston

Dylann Roof, le 19 juin 2015 quelques jours après le massacre.
Dylann Roof, le 19 juin 2015 quelques jours après le massacre. POOL New / REUTERS

Le 17 juin 2015, Dylan Roof avait ouvert le feu 77 fois dans une église méthodiste de Charleston, tuant neuf fidèles noirs qui venaient de l'accueillir pour une séance d'étude de la Bible.

Une cour d'appel fédérale a confirmé mercredi la condamnation à mort de l'Américain Dylann Roof, qui avait froidement abattu neuf paroissiens noirs d'une église de Caroline du Sud en 2015, une tuerie qui avait choqué la planète.

«Aucun résumé clinique ni analyse juridique fouillée ne peut totalement rendre compte de l'atrocité de l'acte de Roof. Ses crimes le placent sous le coup de la sentence la plus sévère qu'une société juste puisse rendre», ont conclu les juges du tribunal de Richmond, dans leur arrêt rendu à l'unanimité.

Convaincu d'une suprématie des hommes blancs sur les autres races qu'il considère inférieures, Dylan Roof avait ouvert le feu 77 fois dans une église méthodiste de Charleston, le 17 juin 2015, criblant de balles neuf fidèles noirs qui venaient de l'accueillir à bras ouverts pour une séance d'étude de la Bible. Le jeune homme était alors âgé de 21 ans.

Cette fusillade avait d'autant plus marqué l'opinion publique américaine et internationale qu'elle avait ensanglanté un lieu symbole de la lutte contre l'esclavage: l'Emanuel African Methodist Episcopal Church rassemble la plus ancienne communauté noire de cette ville historique de l'époque des plantations, située dans le sud-est des Etats-Unis.

À VOIR AUSSI - Charleston : la vidéo de l'arrestation de Dylann Roof

Ni regrets ni excuses

Le jeune extrémiste avait été condamné début 2017 à la peine de mort, sans avoir exprimé de regrets ni d'excuses.

Devant la cour d'appel, ses avocats ont tenté d'obtenir l'annulation de sa peine en arguant que le juge de première instance n'aurait jamais dû accéder à la demande de l'accusé d'assurer lui-même sa défense. Mais les magistrats d'appel ont balayé cet argument.

Le condamné, aujourd'hui âgé de 27 ans et détenu dans un pénitencier, ne risque pas d'être exécuté à court terme, l'administration du président Biden ayant le mois dernier imposé un moratoire sur les exécutions fédérales.

Peine de mort confirmée pour l'Américain auteur de la tuerie raciste de Charleston

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185 commentaires
  • Anonyme

    le

    La photo génère un malaise.
    Devant, on voit quelqu'un au visage jeune, fragile dans une vêtement fin. En arrière-plan, on voit un gardien qui semble encore plus jeune, presque un ado, équipé de manière massive (Gilet pare-balles?).
    On ne sait pas s'il a un regard froid ou s'il est extrêmement ému.
    Là, on voit les dissymétries: à gauche de l'image, il y a un noir qui semble être le seul adulte de la scène.

  • Anonyme

    le

    Il ne regrette rien. C'est donc une sentence et non pas une peine.

  • 3753614 (profil non modéré)

    le

    Certains commentaires considèrent que la peine de mort est une punition.... les faits qui ont amené la condamnation sont indiscutables, il n’y a aucun doute. La peine de mort n’est pas une punition (définition un peu trop simpliste), c’est la solution pour sortir définitivement quelqu’un qui refuse par ses actes de vivre en société, la justice a le devoir de l’empêcher de nuire définitivement. Aux anti peine de mort, je ne poserai qu’une question, est-il plus humain d’enfermer à vie dans une petite cellule de béton un humain ? Ça c’est une punition.

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