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40 ans après, ABBA sort un nouvel album avant une série de concerts en hologrammes

Un nouveau disque est annoncé pour le 5 novembre 2021. Avant une tournée qui débutera à Londres le 27 mai 2022. Pour leurs dizaines de millions de fans dans le monde, il s'agit de retrouvailles historiques. Inimaginables même tant le groupe suédois a toujours refusé de se reformer après sa séparation.

C'est assurément l'un des plus importants évènements de l'industrie musicale. Après avoir été actif seulement dix ans entre 1972 et 1982 puis séparé depuis quatre décennies, le groupe pop suédois ABBA se reforme. Lors d'un direct entre Londres et Stockholm sur leur chaîne YouTube ce jeudi 2 septembre au soir suivi par les fans du monde entier, Benny Andersson et Björn Ulvaeus (les deux «B» du groupe) ont annoncé un nouvel album studio et le retour sur scène du groupe dans un concert technologique révolutionnaire. Petite déception : les deux filles, Agneta Fältskog et Anni-Frid Lyngstad (les deux «A») étaient absentes, ce soir. Même pas à l'écran dans un petit film. «Mais elles nous regardent», a assuré Björn Ulvaeus. Si Anni-Frid a toujours volontiers participé aux divers lancements ces dernières années, Agnetha préfère rester dans l'ombre. Cette fois au vu des enjeux financiers, la raison de leur absence pourrait être une question d'image, ce qui serait peu sympathique. Anni-Frid et Agnetha sont impeccables pour leur âge mais Björn et Benny ont comme beaucoup d'hommes eu la chance de mieux vieillir.

Si depuis 40 ans, la légende ABBA ne s'est jamais essoufflée c'est aussi grâce à Benny et Björn qui en dehors d'être de grands musiciens sont aussi d'excellents hommes d'affaire. Le musée dédié au groupe qui draine tant de touristes à Stockholm, leur taverne Mamma Mia qui ne désemplit pas, la comédie musicale Mamma Mia, les films qui ont suivi... tous ces projets, ils les ont faits à deux. Tout comme ils composaient et écrivaient à quatre mains les tubes du groupe.

Le nouvel album baptisé «Voyage» comprend dix nouveaux titres et sortira le 5 novembre. Parfait pour les cadeaux de fin d'année. Ce jeudi soir, deux chansons I still have faith in you une ballade lyrique très comédie musicale et Don't shut me down sont déjà disponibles. Pour le plus grand spécialiste du quatuor en Europe et leur biographe officiel pour les pays francophones, Jean-Marie Potiez, «Don't shut me down avec son up tempo, la voix lead d'Agnetha et son côté dansant est de toute évidence un immense tube». Björn et Benny ont aussi ajouté une chanson de Noël. Ce titre vient compléter Happy New Year qui se joue tous les Nouvel An à la télévision suédoise.

Truffé de technologie, le show ne partira pas en tournée mondiale comme prévu initialement. Annoncé une première fois pour décembre 2018, «ce projet avait été annulé car à l'époque ABBA n'était pas satisfait de ses avatars», rappelle Jean-Marie Potiez (*). Depuis la technologie s'est améliorée et ce sera aux fans de venir à Londres. Le concert sera à l'affiche d'une nouvelle arena en cours de construction dans l'est londonien : l'ABBA Arena ou Queen Elizabeth Olympic Park. La salle a une jauge de 3000 personnes, ce qui est peu comparé à Bercy par exemple (20.000 places). Cela correspond plus ou moins à la taille de l'Olympia à Paris. La billetterie ouvrira dès le 7 septembre. Le show durera 90 minutes avec dix musiciens et des danseurs sur scène. La setlist comprendra 22 chansons, essentiellement des tubes comme Dancing Queen, Waterloo et autres Gimme!Gimme!Gimme!. Dans les nouveautés, il n'y aura que les deux titres sortis aujourd'hui car l'album n'était pas en projet quand le quatuor a fait ses séances de «motion capture». En effet, la particularité est que les spectateurs ne verront pas ABBA sur scène en chair et en os mais leurs avatars ou des «abbatars» comme disent déjà les fans. «Nous avons passé cinq semaines à Stockholm dans un laboratoire façon Nasa avec plein de capteurs partout pour enregistrer chanson par chanson, chorégraphie par chorégraphie», explique Benny Andersson. Seule contrainte pour ces messieurs : raser leur barbe pour bien pouvoir poser les capteurs. «L'attente a été longue, très longue, mais cela valait la peine», conclut Jean-Marie Potiez. Reste la grande question du prix des billets. Pour Elton John qui arrive dans quelques semaines à l'AccorArena à Paris, il faut compter 200 euros le fauteuil bien placé. C'est très cher mais au moins, c'est bien lui qui est sur scène. Pour découvrir les avatars d'Abba à Londres, il faut se préparer à économiser. Là-bas, les spectateurs sont habitués à des prix élevés, 120-150 livres au bas mot. Tous ceux qui viendront d'Europe, d'Australie et d'Asie devront en sus ajouter les dépenses de transports et d'hôtels.

(*) auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le groupe : «Abba, Agnetha, Björn, Benny, Anni-Frid», beau livre aux éditions du Layeur, sorti le 3 juin 2021, 208 pages (1,68 kg), 34 euros, «Il était une fois Abba» aux éditions Hugo Image sorti le 15 octobre 2020, 212 pages, 22,95 euros. Ou encore «Un adolescent des années 70 : ma vie avec Abba» en autoédition, 312 pages, 18,25 euros (sur Amazon et autres plateformes)

40 ans après, ABBA sort un nouvel album avant une série de concerts en hologrammes

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21 commentaires
  • anonyme

    le

    "Agni-Frid et Agnetha sont impeccables pour leur âge mais Bjorn et Benny ont comme beaucoup d'hommes eu la chance de mieux vieillir" bon, si en 2021 on en est toujours à ce genre de commentaire ... Désespérant. Sexiste, inutile, rabaissant.

  • singio

    le

    Quelques dizaines de millions de gogos et de pauvres filles vont se ruer là-dessus. C'est le but : du cash. Quand on a un tel fan club, pourquoi se priver ?

  • singio

    le

    Les droits d'auteur....

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