Partager
Santé

Pourquoi l'asthme s'aggrave pendant la nuit

Le cycle jour/nuit, ou rythme circadien, sur lequel notre organisme est naturellement régulé, influe sur la fonction pulmonaire, conclut une étude. La nuit, même éveillés, les patients ont ainsi 4 fois plus de risque de devoir utiliser leur bronchodilatateur.

réagir
Pourquoi l'asthme s'aggrave pendant la nuit

75% des asthmatiques sont concernés par l'asthme nocturne.

GARO / Phanie / Phanie via AFP

Si l'asthme s'aggrave chez la plupart des patients la nuit, c'est en partie à cause du cycle jour/nuit (le cycle circadien) sur lequel notre organisme est naturellement calé, d'après une nouvelle étude publiée dans la revue PNAS. Selon les observations des scientifiques, la pire heure se situerait aux alentours de 4h du matin, avec une probabilité multipliée par quatre de devoir recourir au bronchodilatateur.

L'asthme nocturne concerne 75% des patients asthmatiques

"Il est reconnu depuis des centaines d'années que la gravité de l'asthme augmente généralement la nuit, produisant ce que l'on appelait historiquement 'l'asthme nocturne'", exposent les chercheurs dans la publication. Cette aggravation nocturne des symptômes de l'asthme concerne environ 75% des patients, avec une variation du débit expiratoire de pointe (la vitesse maximale à laquelle l'air peut être expulsé des poumons) qui peut atteindre 50%. "En outre, le taux le plus élevé d'exacerbations de l'asthme conduisant à une insuffisance respiratoire ou à la mort survient la nuit", pointent les auteurs, justifiant la compréhension des mécanismes de l'asthme nocturne pour une meilleure prise en charge.

Mais finalement, que se passe-t-il de différent pendant la nuit, qui pourrait influer sur l'asthme ? Les chercheurs dressent la liste : entre le sommeil, la température, le jeûne, le changement de posture (allongée notamment) ou encore le rythme circadien, difficile de faire la part des choses. Le rythme circadien, qui définit un cycle d'environ 24 heures calé sur l'alternance du jour et de la nuit, régit notamment certaines de nos hormones (comme la mélatonine, l'hormone du sommeil), mais aussi le système nerveux autonome (celui qui fonctionne sans que nous en ayons conscience) et dont dépend la fonction pulmonaire. Pour les chercheurs, le défi est donc d'isoler l'influence du rythme circadien de celui des facteurs comportementaux comme le sommeil et la posture, afin de comprendre son implication dans l'asthme nocturne.

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications