Théâtre: Harvey, une irrésistible comédie à l'américaine
CRITIQUE - L'invisible lapin, imaginé par Mary Chase, débarque enfin sur nos planches. Une pièce des années 1940 interprétée par l'élégant Jacques Gamblin.
D'abord, on croit entendre le grésillement d'un vieux microsillon. Comme sorti de nulle part, une mince silhouette traverse nonchalamment la scène de droite à gauche et disparaît. N'est-ce pas Elwood P. Dowd (Jacques Gamblin) ? Si, si, c'est lui. Mais Harvey ? Il est où ? On ne verra jamais Harvey, son inséparable ami, car il n'existe que dans le cerveau de ce doux rêveur d'Elwood.
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On fait la fête chez Elwood. Il y a là sa sœur Vita (Charlotte Clamens) et sa fille Clémentine (Agathe L'Huillier). Elles vivent sous son toit. Vita veut marier Clémentine, mais il y a un hic : la jeune fille considère son oncle comme un cinglé. Elle ne croit pas à l'existence de ce fichu lapin blanc imaginaire grotesque ami d'Elwood. On la comprend un peu. Ça se gâte lorsque Vita décide d'enfermer son frère dans un hôpital psychiatrique sauf que c'est elle qui va se retrouver internée.
Inquiétant mais si désopilant
Harvey est une pièce hors du temps servie avec beaucoup de drôlerie et de force par une poignée de comédiennes…
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