Les capitales européennes n’attirent plus autant qu’avant la crise sanitaire même si la hausse des prix reste soutenue. Lisbonne enregistrait une hausse des prix immobiliers de 21,5% avant l’apparition du Covid. La capitale du Portugal affiche désormais une hausse moins forte (+ 11,2%). Même constat pour Berlin qui passe de 17,2% à 13,2%, selon une étude de Meilleurs Agents qui a passé au crible 7 pays européens.

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L’essor du télétravail et la recherche de plus d’espace ont conduit à un ralentissement des prix immobiliers dans les capitales au profit du reste du territoire. «Les confinements successifs ont généré de nouvelles attentes auprès des ménages européens. De ce fait, de plus en plus d’Européens se sont tournés vers un immobilier moins cher dans les zones périurbaines», explique Meilleurs Agents. Les capitales ne sont donc plus «les locomotives du marché, inversant la tendance des décennies précédentes.»

Néanmoins, malgré cette baisse d’attractivité, elles restent très plébiscitées et maintiennent une augmentation des prix. Au classement des capitales les plus attractives, Lisbonne arrive en tête avec une augmentation de +7,8% au cours de la dernière année, suivie par Berlin (+6,2%), Bruxelles (+4,8%), et Madrid avec +1,6%.

Quid de Paris? Dans la capitale française, les prix baissent de -1,7% alors que le reste du pays voit ses prix augmenter de +5,4% depuis un an pour atteindre 3006 €/m2. «Paris fait donc figure d’exception dans le paysage immobilier, elle est la seule capitale européenne à évoluer dans le sens inverse de son pays en 2021», souligne l’étude. Quant au volume de transactions enregistré ces 12 derniers mois, il atteint un niveau inégalé avec près de 1,2 million de ventes. Les Français continuent donc à investir dans l’immobilier.

Des prix en baisse en Italie

Cette fièvre immobilière dans l’Hexagone se confirme dans la quasi-totalité des pays européens étudiés. C’est le Portugal qui enregistre la plus forte hausse avec +27,5% de croissance des prix de l’immobilier depuis le début de la crise (versus 11,8% avant), suivi par l’Allemagne +23,5% (vs 17,6%) et la Belgique +11,8% (vs 6,4%). Seul l’Italie a vu ses prix diminuer (- 4,7% depuis le 1er mars 2020).

L’Italie présente dès lors le pouvoir d’achat le plus attractif d’Europe. Avec un revenu médian de 33.882€ et des taux d’intérêt à 1,38%, un ménage peut obtenir un bien immobilier de 116 m2 en Italie contre 52 m2 dans la capitale romaine alors qu’un ménage français constitué de deux personnes avec un revenu médian peut acquérir un bien immobilier de 64 m2 dans l’hexagone, et si ce même ménage souhaite déménager dans la capitale, il ne pourra acquérir qu’un bien de 19m2.