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Sarah Nemtanu: «Notre “superpouvoir”, c’est d’embarquer tout le monde»

Sarah Nemtanu Lyodoh Kaneko

ENTRETIEN - Pour le premier violon solo du National de France , ce rôle demande de l’autorité, de la diplomatie, mais également de la conviction.

Co-soliste de l’Orchestre national de France, l’aînée des sœurs Nemtanu, dont le père était déjà «supersoliste» à l’Orchestre de Bordeaux, revient sur le rôle bien spécifique des premiers violons solos dans l’orchestre.

LE FIGARO. - Comment définiriez-vous votre rôle en tant que premier violon solo du National de France?

Sarah NEMTANU. - Comme un relais. Du directeur musical aussi bien que de l’orchestre. Lorsque je parle de la géographie de l’orchestre, je le compare souvent à un village. Eh bien je me sens un peu comme la grand-mère de ce village: il est très important que chacun sente qu’il peut se reposer sur moi. Il faut de l’autorité, de la diplomatie, mais aussi la conviction que vous êtes un peu la garante de l’esprit de l’orchestre. En l’occurrence, je parlerais d’un mélange de clarté et de réactivité.

À l’époque, j’avais encore du mal à comprendre comment je pouvais influencer le son des vents. Maintenant, je sais que pour capter l’attention de tout le monde

Sarah Nemtanu

Quel type de relation entretenez-vous avec les chefs?

Avec nos directeurs musicaux nous avons eu la chance d’avoir, que ce soit en la personne d’Emmanuel Krivine, de Daniele Gatti avant…

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