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Une réintégration des soignants non vaccinés permettrait-elle d'endiguer la crise des urgences ?

Mardi, un mouvement de grève des soignants était organisé dans tout le pays.
Mardi, un mouvement de grève des soignants était organisé dans tout le pays. PHILIPPE LOPEZ / AFP

LA VÉRIFICATION - La proposition de loi LFI pour réintégrer les soignants non vaccinés a électrisé l'hémicycle jeudi soir.

Quatre mois après la fin de l'état d'urgence sanitaire, et avec elle la levée des dernières restrictions Covid-19 en France, le sort des soignants non vaccinés continue d'attiser les tensions. Jeudi 24 novembre dans l'hémicycle, le texte de LFI pour leur réintégration avait de fortes chances d'être adopté. Les députés favorables à cette mesure, du Rassemblement national à la NUPES en passant par Les Républicains, étaient majoritaires. Mais défendant la position stricte du gouvernement s'opposant au retour des réfractaires au vaccin, les députés de la majorité ont joué sur la montre en accumulant les propositions d'amendements. Résultat, la discussion s'est arrêtée à minuit, et le texte est suspendu.

Alors que le manque de personnel plonge l'hôpital dans une crise inédite, et que le dernier sondage de l'Ordre national des infirmiers révèle que 29% des professionnels envisagent de «quitter le métier dans les 12 mois à venir», la réintégration des non vaccinés serait-elle justifiée ? C'est ce que défendait du moins Marine Le Pen en juin dernier : «La situation des urgences est telle qu'(...) il faut évidemment réintégrer les 15.000 soignants suspendus», déclarait la cheffe de file du RN au micro de France 2.

Dans une interview accordée à Ouest-France , l'urgentiste Patrick Pelloux expliquait lui aussi que cette main-d'œuvre était nécessaire pour lutter contre la pénurie. Mais le ministre de la Santé François Braun se montre frileux. «On meurt tous les jours du Covid en France. Peut-on accepter que des non-vaccinés soient à côté de personnes fragiles ?, déclarait-il sur LCI le 20 novembre. Il y a aussi un problème d'éthique, car il y a des soignants qui ont accepté la vaccination».

À VOIR AUSSI - Covid-19: réintégrer les soignants non-vaccinés est de la «démagogie», selon Mathias Wargon

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83 commentaires
  • ARIK

    le

    Ce chiffre de 15.000 "soignants" est bidon, d'une part il ne tient pas compte de ceux, assez nombreux, qui ont régularisé leur situation en se faisant vacciner, d'autre part il y a beaucoup d'administratifs parmi ceux les non-vaccinés (avec 33% de l'effedtif des hôpitaux, les administratifs sont en surnombre, contre 24% en Allemagne pour une gestion au moins aussi efficace, voire plus). De plus, il semble que les pompiers non-vaccinés figurent également dans ce total, ils sont très utiles mais pas des soignants.

  • Segolene69

    le

    Oui

  • dadou

    le

    Comment concevoir d'être soigné par des personnes qui pourraient vous contaminer et vous condamner, mais qui de plus ne croient pas en l'efficacité des soins qu'ils vous administrent. C'est indigne. Ils doivent faire un autre métier.

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