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«Tempête, rébellion, vieux démons» : Urios justifie sa méthode forte pour secouer les joueurs de l'UBB

Le manager de l'uNion Bordeaux-Bègles, Christophe Urios.
Le manager de l'uNion Bordeaux-Bègles, Christophe Urios. ROMAIN PERROCHEAU / AFP

L'entraîneur girondin est revenu sur les raisons qui l'ont poussé à critiquer vertement ses joueurs avant le début des phases finales. Ça a marché contre le Racing en barrage. Et contre Montpellier samedi en demie ?

Envoyé spécial à Nice

Donner un grand coup de pied dans la fourmilière pour déclencher un électrochoc. Après la défaite à Perpignan (22-15 ) qui avait privé l'UBB d'une qualification directe en demi-finale, le manager bordelais a sacrément secoué le cocotier de son équipe en tenant des propos durs envers ses joueurs, notamment ses internationaux Matthieu Jalibert et Cameron Woki.

«Il faut que les joueurs se remettent en cause et avancent. C'est un peu ce que j'ai cherché à faire après le match de Perpignan, a-t-il reconnu. Parce que depuis février-mars, c'était un coup oui, un coup non, un coup très bien, un coup un peu moins bien. Mais c'était quand même régulièrement un peu moins bien. Donc il fallait qu'il y ait cette tension dans notre préparation.»

La tension était alors palpable entre le technicien et ses troupes. Et, avant de défier Montpellier en demi-finale du Top 14, Urios a tenu à clarifier ses intentions. «Ce que j'ai fait après le match de l'Usap, c'est tout simplement de faire en sorte de soulever une tempête pour réveiller les mecs. Ça s'est plutôt bien passé contre le Racing (victoire 36-16 en barrage). Maintenant on a Montpellier, on verra comment ça va avancer.»

« Il y a une rébellion. Ça ne peut pas durer six mois, mais je pense que ça peut durer trois matches... »

Christophe Urios

Et de nuancer toutefois la crise qui aurait touché son club : «Les tensions que vous décrivez, ce sont des tensions d'une équipe qui joue des phases finales, qui veut gagner un quart de finale, qui veut gagner maintenant sa demi-finale et qui veut être champion.» L'entraîneur qui s'était révélé à Oyonnax «trouve, depuis la semaine dernière, qu'il y a cette tension palpable qui fait que les joueurs se battent pour quelque chose, pour écrire l'histoire du club. Il y a une rébellion. Ça ne peut pas durer six mois, mais je pense que ça peut durer trois matches».

L'ancien mentor de Castres a également expliqué qu'il avait oublié, lors de sa dernière saison dans le Tarn (2018-2019), de secouer de la sorte les joueurs du CO, champions de France sortants, qui avaient alors manqué la qualification pour la phase finale. Et les vieux démons ont ressurgi après la défaite en Catalogne.

«Je suis énormément marqué encore par l'histoire qui m'est arrivée à Castres la dernière saison. Le dernier mois, alors qu'on avait un boulevard devant nous pour se qualifier - et je pense que si on s'était qualifié on aurait été très dangereux -, on n'a pas su faire le nécessaire. Ça a été mon regret justement de ne pas avoir soulevé de tempête. Je n'ai pas fait réagir les mecs. Depuis trois mois, il n'y a pas une semaine où cette histoire de Castres ne m'a pas traversé l'esprit. Plus on se rapprochait de la fin, plus ça faisait écho dans mon esprit.»

Aucun regret

Reste désormais à savoir si ce gros coup de gueule va galvaniser ses joueurs ou les inhiber. On a pu craindre que cela ne le coupe de ses troupes. Mais il ne regrette rien : «Je n'ai pas eu peur pour la simple et bonne raison que c'est mon cœur qui parlait, que c'est ce que je ressentais et que c'était important de le dire.» Pour sa deuxième demi-finale de Top 14 d'affilée, l'entraîneur girondin compte bien aller cette fois au Stade de France. Quitte à employer la méthode forte.

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