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L'homme d'affaires corse Michel Tomi mis en examen pour des activités en Afrique

Michel Tomi avait déjà été condamné par la justice en 2008 pour corruption active.
Michel Tomi avait déjà été condamné par la justice en 2008 pour corruption active. DESIREY MINKOH / AFP

«Le parrain des parrains», à la tête d'un empire des jeux en Afrique, est soupçonné d'avoir perçu 8 millions d'euros de commissions, il y a plus d'une dizaine d'années.

L'homme d'affaires corse établi en Afrique Michel Tomi a été mis en examen le 14 juin pour des soupçons de recels d'abus de biens de confiance, a indiqué vendredi 1er juillet une source proche du dossier, confirmant une information de L'Obs.

Selon l'hebdomadaire, «le parrain des parrains» à la tête d'un empire des jeux en Afrique est soupçonné d'avoir perçu 8 millions d'euros de commissions, il y a plus d'une dizaine d'années, en marge d'un marché passé grâce à son entregent entre la présidence du Gabon et une société d'aéronautique de droit guinéen pour l'aménagement de l'avion présidentiel. «Dès qu'il s'agit de Michel Tomi, on tord le cou au droit», a fustigé auprès de l'AFP son avocat, Me Marcel Ceccaldi, qui a estimé que les commissions étaient «légitimes» et faits reprochés «virtuels».

Mise en examen contestée

Selon lui, son client ne peut être poursuivi en France puisque, a-t-il soutenu, le délit d'abus de confiance n'était pas constitué dans le Code pénal guinéen à l'époque des faits. Il va contester sa mise en examen. En décembre 2018, Michel Tomi avait été condamné à Paris à un an de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende, notamment pour complicité et recel d'abus de biens sociaux, dans une procédure de plaider-coupable.

Il avait été condamné «pour avoir perçu de manière illégale une commission de 1,6 million d'euros en marge d'un contrat d'achat de vedettes par l'État gabonais à une société française», avait relaté le Parisien. Ouverte en juillet 2013 après un signalement de la cellule de renseignement financier Tracfin, l'information judiciaire s'était penchée sur les puissants relais de Michel Tomi en Afrique et ses liens entretenus avec les dirigeants de ce continent.

Déjà condamné auparavant

Après cinq ans d'enquête, le juge d'instruction Serge Tournaire avait accepté d'abandonner les poursuites les plus graves pour corruption et d'ouvrir la voie à une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), pour des délits secondaires. Ancien proche du baron de la droite Charles Pasqua, Michel Tomi, né à Alger en 1947, a été condamné en 2008 pour corruption active.

Les juges l'avaient reconnu coupable dans l'affaire du casino d'Annemasse (Haute-Savoie) pour son rôle dans le financement de la campagne des élections européennes en 1999 au profit du Rassemblement du peuple français (RPF), cinq ans après avoir obtenu l'autorisation d'exploitation de la salle de jeux de la part du ministre de l'Intérieur de l'époque, Charles Pasqua.

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2 commentaires
  • Paul Emiste

    le

    Il a fait ce que les socialos ont fait pendant des années, mais eux se sont auto amnistiés.

  • Pyrrhon

    le

    Cela fait une éternité que ce personnage ne fait plus mystère !
    La seule question à se poser est donc : pourquoi maintenant ?

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