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Dix ans de réclusion pour un sexagénaire qui a tenté de tuer son petit-fils à coups de couteau

Un sexagénaire a été condamné vendredi 9 septembre par la cour d'assises de Paris à dix ans de réclusion pour avoir, en juin 2019, tenté de tuer à coups de couteau son petit-fils alors âgé de 13 ans.
Un sexagénaire a été condamné vendredi 9 septembre par la cour d'assises de Paris à dix ans de réclusion pour avoir, en juin 2019, tenté de tuer à coups de couteau son petit-fils alors âgé de 13 ans. pixarno / stock.adobe.com

Un sexagénaire a été condamné vendredi 9 septembre par la cour d'assises de Paris à dix ans de réclusion pour avoir, en juin 2019, tenté de tuer à coups de couteau son petit-fils alors âgé de 13 ans.

La cour a reconnu que le discernement d'Alain Tibi, 68 ans, avait été altéré au moment des faits, ce qui contrairement à une abolition le rend accessible à une sanction pénale mais permet une réduction de sa peine. Cette condamnation a été assortie d'un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans, conformément aux réquisitions de l'avocate générale.

Le 1er juin 2019, alors qu'il passait la nuit au domicile parisien de sa fille et de son gendre, Alain Tibi avait au petit matin saisi le plus grand couteau dans la cuisine, s'était rendu dans la chambre de son petit-fils de 13 ans qui dormait profondément et lui avait asséné trois coups de couteau. L'adolescent, 16 ans aujourd'hui et partie civile au procès, garde encore sur la joue gauche une large cicatrice de la lame de 22 cm qui l'a aussi blessé à la gorge. «Sans l'intervention immédiate» de son père, l'enfant «risquait de mourir», a motivé la cour en rendant son verdict.

Pour les magistrats et les jurés, ce geste d'Alain Tibi était «motivé par une jalousie latente» envers son gendre, même s'il s'en est défendu à l'audience, avançant des problèmes de santé qui l'angoissaient beaucoup. Le retraité a évoqué un «trou noir» et assuré ne «pas comprendre» pourquoi il s'en est pris à ce petit-fils qu'il adorait. «J'ai pris le couteau, j'étais un automate. Je suis passé par un coup de folie», a martelé à la barre Alain Tibi, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire.

Selon plusieurs membres de cette famille déchirée depuis les faits, Alain Tibi nourrissait une rancoeur envers son gendre et père de la victime qui avait réussi quand lui avait accumulé les échecs professionnels. Les experts psychiatres qui ont examiné Alain Tibi et avaient conclu à une altération de son discernement, ont vu dans l'acte de cet homme «autocentré», «hypocondriaque» et qui voulait garder la place de «patriarche» de la famille, un «suicide social». Alain Tibi a dix jours pour faire appel.

«Il va prendre le temps de la réflexion pour comprendre cette décision», ont déclaré à l'AFP ses avocats MMe Victor Zagury et Nicolas Benouaiche. «La sanction comme la motivation de l'arrêt rendent compte de la gravité des actes», a commenté de son côté l'avocat de la victime et de sa famille, Me Sébastien Schapira.

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2 commentaires
  • Anonyme

    le

    Encore des cas soss

  • eh ben!

    le

    Encore un fou ça suffit , prison à vie !

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