Surprenant mais vrai. Dès sa sortie en 2006, « Le Diable s’habille en Prada » s’est hissé au rang de film culte, voire indémodable. Adapté du roman éponyme de Lauren Weisberger, le long-métrage réalisé par David Frankel dévoile les coulisses impitoyables d’un célèbre magazine de mode, « Runway ». Impossible alors d’oublier le rôle glacial de Miranda Priestly, savamment incarné par Meryl Streep, qui se glisse dans la peau d’une redoutable papesse de la mode, rédactrice en chef dudit magazine. Un personnage loin de ressembler à la personnalité de l’actrice oscarisée, mais qui la sied pourtant à merveille.

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S’il est désormais de notoriété publique que Lauren Weisberger s’est largement inspirée d’Anna Wintour – célèbre rédactrice en chef de l’édition américaine de « Vogue » - pour imaginer le personnage de Miranda Priestly, Meryl Streep, elle, est allée puiser ailleurs. Et notamment auprès de deux de ses camarades de jeu. Son ton strict et autoritaire lui vient de l’acteur Clint Eastwood. « Il n'élève jamais, jamais, la voix et tout le monde doit se pencher pour l’écouter, et il est automatiquement la personne la plus puissante de la pièce », confiait-elle à « Variety » en 2016. Quant à sa répartie tranchante, c’est à Mike Nichols qu’elle l’emprunte. 

Côté look, la comédienne sait parfaitement l’apparence qu’elle veut donner à son personnage. Elle pense d’abord au mannequin Carmen Dell’Orefice – âgée de 85 ans à l’époque. Mais fait plus étonnant, Meryl Streep a également en tête l’allure de Christine Lagarde. « Je voulais un croisement entre elle [Carmen Dell’Orefice] et l’élégance et l’autorité inattaquable de Christine Lagarde », avoue-t-elle au média américain. 

Bientôt un second film ? 

Incontournable, « Le Diable s’habille en Prada » fête cette année ses 15 ans. Et malgré toutes ces années, l’envie d’une suite sur grand écran ou sous forme de série est toujours aussi vif pour bon nombre de fans. Il y a peu, « Entertainment Weekly » a d’ailleurs posé la question fatidique à plusieurs membres du casting. Si un second volet n’est pour l’instant pas au programme, l’espoir reste permis. « Il y a eu beaucoup de conversations à ce sujet. Je ne dirais pas que c'est hors du domaine du possible », a alors lancé l’auteure de l’œuvre originale. En bref, ne jamais dire jamais !