Patrick Bruel a fait annuler un concert en Algérie, son grand père lui a interdit de s’y produire !

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Dans une interview accordée à Paris Match ce jeudi 16 février 2023, Patrick Bruel a révélé que son grand-père lui avait fortement déconseillé de se produire en Algérie durant les années 90. Explications.

Enfant de pieds-noirs d’origine juive berbère, Patrick Bruel évoque régulièrement ses racines algériennes. Né à Tlemcen en mai 1959, si l’artiste n’a connu ce pays qu’à peine trois ans, ses parents ayant regagné la France au lendemain de l’indépendance de l’Algérie (1962), ce dernier évoque régulièrement l’Algérie. « J’aimerais tellement animer un concert à Tlemcen », déclarait-il ainsi au journal télévisé de France 2 en 2018. 

Un souhait de retourner sur la terre qui l’a vu naître qui ne date pas d’hier. Et d’ailleurs, en février 2023, le chanteur et sa mère Augusta ont pris la décision de faire ce voyage main dans la main en visitant Oran, Alger puis Tlemcen. Un voyage inoubliable au cours duquel Patrick Bruel a évidemment eu une pensée pour son grand-père Elie qui a vécu la majeure partie de sa vie de l’autre côté de la Méditerranée.

Dans une interview accordée à nos confrères de Paris Match ce jeudi 16 février 2023, le père de famille a d’ailleurs mentionné à plusieurs reprises son grand-père : « Je l’ai connu assez longtemps pour qu’il me transmette pas mal de choses. Mais ce que j’aimais avec mon grand-père, surtout, c’étaient ses souvenirs, l’Algérie… Je voulais qu’il me raconte son Algérie. Et il m’a transmis quelque chose d’assez joli, c’est de n’avoir aucun ressentiment, aucune soif de revanche, ce qui n’est pas toujours le cas des gens d’Afrique du Nord qui ont été rapatriés », a-t-il déclaré.

« Mon grand-père ne voulait pas »

Malgré son amour pour cette terre précipitamment quittée au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, le grand-père de Patrick Bruel a déconseillé à son petit-fils de s'y produire dans les années 90 : « En 1991, j’avais prévu un concert là-bas et je voulais emmener ma famille, se souvient-il. Mon grand-père, lui, ne voulait pas. Il semblait gêné qu’on y retourne… Je pense qu’il avait peur pour moi. Et il n’avait pas forcément tort. La situation était très tendue à l’époque, on m’a fait comprendre que ce n’était pas le moment pour moi et je n’y suis pas allé… »

Une crainte évidemment justifiée étant donné que cette période correspondait au début de la décennie noire en Algérie. Dix années au cours desquelles les Algériens ont tragiquement subi de plein fouet le terrorisme. Une décennie terrible au cours de laquelle de nombreux chanteurs algériens comme Cheb Hasni ou encore Matoub Lounès ont trouvé la mort…

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L.Z.

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