Sao Paulo, la ville la plus peuplée du Brésil, a annoncé, jeudi, l'annulation de sa traditionnelle fête du Nouvel An dans un contexte d'inquiétudes croissantes liées à la découverte du variant omicron dans le pays.

Le maire de Sao Paulo, Ricardo Nunes, a expliqué depuis New York où il est en voyage, que la mesure fait suite à une recommandation du comité scientifique créé pour lutter contre le coronavirus, qui a souligné la nécessité de "la prudence" face à la situation épidémiologique de la ville.

"Ce qui a pesé lourd, c'est la question du nouveau variant omicron. Je me souviens que, lorsque la souche delta a été découverte, la ville de Sao Paulo avait imposé des barrières sanitaires", ce qui a minimisé ses impacts, a déclaré Nunes cité par des médias locaux.

Nunes a souligné que la ville avait des indicateurs positifs d'un ralentissement de la pandémie et que rien de "grave" ne s'était produit, mais que le scénario exigeait prudence et surveillance.

"Il est important de souligner que (l'annulation) n'est pas due au fait que quelque chose de grave a été détecté, mais il faut prendre précaution", a-t-il souligné.

La plus grande ville d'Amérique du Sud (12 millions d'habitants), rejoint ainsi au moins quinze autres capitales régionales brésiliennes qui ont annulé leurs fêtes de fin d'année afin d'éviter une nouvelle vague de la pandémie.

Cette semaine, les autorités sanitaires brésiliennes ont découvert, à Sao Paulo, les trois premiers cas d'omicron au Brésil et en Amérique Latine, ce qui signifie également l'arrivée du variant en Amérique latine.

Outre l'annulation de la traditionnelle fête du Nouvel An, qui rassemble habituellement environ deux millions de personnes dans l'emblématique avenue Paulista, le gouverneur de l'État de Sao Paulo, Joao Doria, avait annoncé mercredi le maintien de l'obligation des masques dans les lieux publics.

"Tous les chiffres montrent que la pandémie s'atténue à Sao Paulo, mais nous allons opter pour la prudence. Notre plus grand engagement est pour la santé de la population", a déclaré Doria sur ses réseaux sociaux.

Avec quelque 615000 morts et 22 millions de contaminés, le Brésil est le deuxième pays le plus touché par le covid-19 au monde, derrière les États-Unis.