L’audience tenue le lundi 1er juillet au tribunal correctionnel de Berrechid a repoussé l’examen du dossier au 14 juillet. En cause : la nécessité d’entendre les compagnies d’assurance liées au véhicule et au jet-ski en cause, et d’obtenir un rapport médical détaillé sur l’état de santé de Ghita. L’enfant est toujours en situation critique.
Le prévenu, un chef d’entreprise, reste en détention. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée. Sa défense évoquait pourtant les conséquences économiques de sa détention, allant jusqu’à évoquer une éventuelle faillite de son entreprise. Le tribunal n’a pas été convaincu.
La séance a été marquée par de vifs échanges entre les avocats de l’accusé et ceux de l’association « Matqich Waldi ». Cette dernière, engagée pour les droits de l’enfant, s’est constituée partie civile. Une décision vivement contestée par la défense, qui estime que l’association ne remplit pas les conditions juridiques exigées par l’article 7 du code de procédure pénale.
L’avocat de l’association a plaidé pour une requalification pénale du dossier. Selon lui, les faits dépassent le cadre d’un simple accident de plage. Il pointe la négligence, le non-respect des règles de sécurité et les conséquences durables sur la victime.
Au-delà du cas individuel, l’affaire cristallise une inquiétude croissante : l’impunité face aux comportements à risque sur les plages marocaines. Elle soulève aussi la question de la protection juridique des enfants victimes d’actes de négligence grave.
Le 14 juillet, les débats reprendront. Et Ghita, entre soins et silence, reste au cœur d’un combat judiciaire qui dépasse son propre drame.