À Rabat, une impressionnante manifestation d'enseignants a secoué la capitale marocaine. Sous le slogan "Pour la dignité et la justice sociale des travailleurs de l'éducation", les enseignants expriment leur opposition au "statut unifié" et réclament des améliorations équitables. Malgré des réunions avec le gouvernement, les enseignants restent déterminés.

Mardi 7 novembre, les enseignants marocains ont de nouveau fait entendre leur voix dans une manifestation qui a dépassé en ampleur celle de la précédente marche du 5 octobre. Ils ont exprimé leur opposition au "statut unifié" des employés du secteur de l'éducation sous le slogan "Pour la dignité et la justice sociale des travailleurs de l'éducation". Le rassemblement a débuté devant le Parlement à Rabat.

La principale revendication de cette manifestation est l'opposition au "statut unifié" proposé pour les employés du secteur de l'éducation. Malgré des réunions entre le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et les quatre principaux syndicats de l'éducation, les enseignants maintiennent leur position, exigeant un "statut unifié équitable et inclusif" qui réponde aux besoins de toutes les catégories d'enseignants.

Une contestation qui s’amplifie

La protestation contre le statut unifié a pris de l'ampleur avec l'adhésion de nouvelles coordinations à la Coordination Nationale de l'Éducation, portant leur nombre à 22. La présence de nombreux enseignants contractuels renforce également le mouvement. Selon une source sécuritaire, environ 30 000 personnes ont participé à la marche qui a envahi le Boulevard Mohammed V à Rabat, ainsi que les rues menant au siège du ministère.

Détermination inflexible

Pendant la manifestation devant le Parlement, puis lors de la marche en direction du ministère de l'Éducation nationale, les enseignants ont clairement indiqué qu'ils maintiendront leurs grèves, malgré les retenues de salaire décidées par le gouvernement pour les jours de grève. Ils ont scandé le slogan : "Coupe, coupe et continue de couper… nous ne nous inclinerons pas."

Outre l'abrogation du statut unifié, la Coordination Nationale de l'Éducation réclame la réalisation de toutes les demandes des enseignantes et enseignants retraités et actifs. Ils exigent également la garantie du droit de grève et la suspension des retenues sur les salaires des grévistes.

Les enfants, les victimes collatérales

Les enfants marocains sont les principales victimes de ces revendications. Les nombreuses grèves des enseignants ont entraîné une perte de temps précieux pour les élèves, qui sont privés de cours depuis le début de l'année scolaire. Une situation préoccupante pour l'éducation nationale marocaine qui devra trouver des solutions pour sauver cette année scolaire.