Le Maroc intensifie ses efforts pour répondre à la demande locale en blé et céréales, et une bouffée d'air frais semble enfin apparaître. Grâce à la baisse notable des prix du blé sur la scène internationale ces derniers mois, le Royaume a pu réaliser des économies substantielles, un soulagement crucial après des années de sécheresse sévère qui ont mis à mal la production locale.
Face à une crise hydrique persistante, le Maroc n'a eu d'autre choix que d'augmenter ses importations de céréales pour compenser la baisse de la production nationale, alourdissant ainsi considérablement sa facture. Mais, enfin, une accalmie se dessine.
La forte baisse des prix du blé à l’échelle mondiale a permis de limiter l'envolée de la facture d'importation, malgré une hausse marquée des volumes importés. Selon les dernières données, la facture d'importation de blé tendre a diminué de 10 % au premier semestre 2024, atteignant 948 millions de dollars, contre 1,04 milliard sur la même période l'année précédente.
Cette réduction intervient malgré une augmentation des importations de blé, avec 3,23 millions de tonnes achetées au cours des six premiers mois de l'année, soit 317 000 tonnes de plus qu'à la même période l'an dernier. Ce surplus est dû à l’urgence de combler le déficit de production locale, accentué par la sécheresse.
Les experts estiment que cette baisse des coûts d'achat de céréales a contribué à stabiliser la facture alimentaire du Maroc, qui a reculé de 0,9 %, pour s'établir à 4,52 milliards de dollars.