Le Festival Sarab, prévu pour ce week-end au cœur du désert d'Agafay, à Marrakech, a été soudainement annulé. Les organisateurs parlent de "report", mais l'amertume est palpable chez les festivaliers, nombreux à avoir déjà réservé leurs billets d’avion et leurs hôtels.
D’un côté, les responsables du festival expriment leur désarroi face à des difficultés "d'accessibilité et de logistique". Dans un message empreint de tristesse, ils s'excusent : "Nous avons travaillé tard dans la nuit du 23/09 pour trouver une solution, mais ce matin, le 24/09, nous avons dû prendre la difficile décision de reporter l'événement." Ils promettent que les billets resteront valides pour les nouvelles dates et assurent que les remboursements seront possibles pour ceux qui ne pourraient pas participer à la prochaine édition.
D'un autre côté, les festivaliers digèrent mal cette annonce de dernière minute. Certains se sentent trahis : "Why can't u even post an official disclaimer saying that everything is under control on ur official account then ?!! U're not transparent at all.", s’insurge une participante déçu sur les réseaux sociaux. L’évocation d’un festival avorté réveille d’ailleurs de mauvais souvenirs. Il y a quelques mois, Sabotage - Agafay Storm, qui devait se tenir fin mai dans la même région, avait déjà été annulé à la dernière minute. Une véritable tempête médiatique s’était alors abattue sur les organisateurs, accusés de manque de professionnalisme voire, pour les plus cyniques, d’escroquerie.
Là aussi, la promesse était grande : un line-up international avec Monolink, Kasablanca ou encore WhoMadeWho, dans le cadre magnifique du désert. Mais tout s’est effondré à quelques heures du début, plongeant festivaliers et artistes dans un chaos sans nom. Alors, Agafay, terrain miné pour les festivals ? Beaucoup commencent à se poser la question.
Pour l'heure, les organisateurs de Sarab promettent une expérience inoubliable dès que les circonstances le permettront. On espère seulement que cette fois-ci, le désert ne se transformera pas en mirage.