Essaouira n’a jamais aussi bien porté son surnom de "Mogador la cosmopolite". Pendant quatre jours, la ville a parlé italien avec passion, accueillant la 3ᵉ édition des Rencontres du Cinéma Italien, La Dolce Vita à Mogador. Dirigé artistiquement par Laura Delli Colli et Giorgio Gosetti, l’événement a été orchestré par l’Association Essaouira Mogador, avec l’appui du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication du Maroc, de l’Ambassade d’Italie au Maroc, et de l’Institut Culturel Italien de Rabat.
Mais cette année, le festival avait un parfum particulier, celui de la féminité revendiquée. Sur les 13 films projetés, 11 étaient signés par des réalisatrices italiennes. Une programmation audacieuse et inspirante, saluée par un public aussi curieux qu’enthousiaste. Parmi les temps forts, un documentaire inédit et bouleversant sur l’icône Virna Lisi et Womeness, film d’Yvonne Sciò, qui brosse le portrait de femmes exceptionnelles.
Le festival ne s’est pas contenté d’éblouir les cinéphiles. Il a aussi investi les bancs de l’école. Chaque jour, l’établissement Hassania 2 s’est transformé en salle obscure pour accueillir des élèves autour de projections pédagogiques, de masterclass animées par des professionnels du cinéma, et même d’un concours d’écriture de scénario. Trois jeunes talents en sont ressortis lauréats, et un court-métrage réalisé par des élèves a clôturé le festival sur une note d’émotion et d’espoir.
Au-delà de la programmation, La Dolce Vita à Mogador a confirmé son rôle de passerelle culturelle entre l’Italie et le Maroc. Débats, rencontres, échanges… Tout était réuni pour faire de cette édition un moment suspendu, une parenthèse lumineuse au cœur de la Cité des Alizés.
L’Association Essaouira Mogador peut se féliciter, le cinéma a une nouvelle fois conquis les cœurs souiris. Et déjà, les regards se tournent vers l’édition 2026, avec l’impatience des grandes histoires à poursuivre.