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"L’Étranger" revient sur grand écran sous la caméra de François Ozon

Par EL BARHRASSI Meryem -le

"L’Étranger" revient sur grand écran sous la caméra de François Ozon
Le réalisateur français François Ozon s’attaque à un monument de la littérature. L’Étranger, premier roman d’Albert Camus, fera l’objet d’une nouvelle adaptation cinématographique, plus de 80 ans après sa publication. Un défi artistique qui promet une relecture singulière du chef-d'œuvre de l’absurde.

Après Luchino Visconti en 1967, c’est au tour de François Ozon de porter à l’écran L’Étranger, œuvre fondatrice du cycle de l’absurde d’Albert Camus. Paru en 1942, ce roman culte a marqué des générations de lecteurs par son style épuré et son antihéros, Meursault, homme détaché de tout sentiment, qui traverse la vie avec une froideur implacable. Traduit en 68 langues, il est l’un des livres francophones les plus lus au monde, juste derrière Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry.

 

Ozon, cinéaste à la filmographie éclectique, aime surprendre. Après le succès de Quand vient l’automne en 2024, il s’attaque à un projet ambitieux, s’appropriant un texte qui questionne le sens de l’existence, la justice et le destin. Son adaptation promet une vision cinématographique singulière, entre réalisme et abstraction.

 

Un roman intemporel, un réalisateur audacieux

 

Avec son goût pour la diversité des genres, François Ozon semble être l’homme de la situation. Depuis Sitcom en 1998, il a exploré la comédie noire, le drame, le polar et même le musical, livrant des films marqués par des esthétiques variées. Qu’il joue sur le réalisme lumineux de Été 85, le noir et blanc subtil de Franz ou les artifices assumés de 8 femmes, son cinéma est un terrain d’expérimentation.

 

Dans L’Étranger, il devra capturer la complexité d’un personnage énigmatique, dont l’indifférence choque autant qu’elle intrigue. Le film devrait plonger le spectateur dans une atmosphère aride, où les non-dits et le silence pèsent plus lourd que les dialogues. De l’enterrement de la mère de Meursault à son procès absurde, chaque scène portera la trace du regard tranchant d’Ozon.

 

Un défi cinématographique

 

Adapter Camus n’est pas un exercice anodin. L’Étranger repose sur une écriture dépouillée et un protagoniste insaisissable. La première phrase, devenue légendaire — « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas » — donne le ton d’un récit où l’émotion semble absente.

 

François Ozon devra donc choisir son angle : une mise en scène épurée fidèle au texte, ou une interprétation plus libre, explorant les non-dits du roman. Une certitude : avec son sens de la narration et son audace esthétique, il apportera une lecture nouvelle à cette œuvre intemporelle.

 

Le tournage devrait débuter en 2025. Un projet qui suscite déjà la curiosité et promet de faire revivre l’univers camusien sous une lumière nouvelle.


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