Chaque année, à l’approche des vacances d’été, les centres de demande de visas sont pris d’assaut. Pour désengorger le système, BLS a mis en place une procédure accélérée pour le renouvellement des visas d’un an obtenus au cours des quatre dernières années. Les bénéficiaires peuvent déposer leur dossier sans rendez-vous, du lundi au jeudi entre 9h et 11h.
Les premiers retours sont positifs. À Casablanca comme à Rabat, les demandeurs saluent un processus plus rapide et mieux organisé. « Je suis arrivé tôt, j’ai présenté mes documents et tout a été traité en quelques jours », confie Hicham, habitué des allers-retours entre le Maroc et l’Europe. Nadia, qui prépare un séjour en Espagne, partage le même avis : « Fini la galère des rendez-vous en ligne, tout s’est déroulé sans stress ».
Des quotas limités, une organisation nécessaire
Si la nouvelle procédure est appréciée, elle impose une certaine anticipation. Le nombre de dossiers acceptés chaque semaine est restreint, et les premiers arrivés sont les premiers servis. « J’avais peur de ne pas être prise en charge, alors je suis venue à l’ouverture », raconte Laila, qui a réussi à renouveler son visa sans encombre.
Le service TLS, qui gère les demandes pour la France, applique un dispositif similaire. Les titulaires de visas de plus d’un an peuvent accéder à des créneaux prioritaires dès 8h du matin. « J’ai pris rendez-vous un mardi et déposé mon dossier dès le lendemain », explique Meriem, satisfaite de cette nouvelle flexibilité.
Les familles mieux loties, mais le marché noir persiste
Autre point positif : les démarches pour les familles sont simplifiées. Les enfants de moins de 12 ans peuvent se présenter sans rendez-vous, et ceux de moins de 6 ans n’ont même pas besoin d’être présents. « J’ai pu tout gérer en une seule fois pour ma famille », se réjouit Yassine, soulagé d’avoir évité des allers-retours inutiles.
Mais pour les autres demandeurs, rien ne change. La prise de rendez-vous reste un parcours du combattant, et le marché noir continue de prospérer. Malgré les tentatives de régulation, des intermédiaires proposent toujours des créneaux moyennant des sommes allant de quelques centaines à plusieurs milliers de dirhams.
Si cette réforme simplifie la vie d’une partie des voyageurs, elle laisse encore de nombreux demandeurs sur le carreau, dans l’attente d’une refonte globale du système.