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Privés de Maroc, les moutons espagnols changent de pâturage… direction l’Algérie

Par EL BARHRASSI Meryem -le

Privés de Maroc, les moutons espagnols changent de pâturage… direction l’Algérie
Privés du marché marocain après l’annulation du sacrifice d’Al Adha, les agriculteurs espagnols cherchent un nouveau débouché pour écouler des milliers de têtes de bétail. L’Algérie devient leur plan B.

La décision royale d’appeler à l’abstention du sacrifice de l’Aïd Al Adha continue de faire des vagues au-delà des frontières. En Espagne, les éleveurs, durement touchés par l’arrêt des exportations vers le Maroc, cherchent à rebondir. Avec près de 15.000 têtes destinées chaque semaine au marché marocain, le manque à gagner s’annonce lourd.

 

L’industrie espagnole de l’élevage, qui misait sur une forte demande marocaine pour écouler ses stocks durant le Ramadan et l’Aïd, se retrouve à la peine. Le surplus inquiète les producteurs, qui redoutent une chute brutale des prix.

 

L’Algérie comme alternative

 

Pour éviter l’effondrement du marché, les regards se tournent vers l’Algérie. L’organisation Asaja Extremadura, qui fédère plus de 5.000 éleveurs, appelle les autorités espagnoles à accélérer les démarches pour ouvrir davantage ce marché voisin.

 

Objectif : obtenir rapidement les certificats sanitaires nécessaires pour exporter vers le sud de la Méditerranée. La pression monte sur le ministère de l’Agriculture espagnol, sommé d’agir avant que les pertes ne s’accumulent.

 

Un arrêt brutal des flux vers le Maroc

 

Selon l’Association Interovic, qui représente le secteur ovin et caprin, les expéditions vers le Maroc sont désormais à l’arrêt complet. Ce pays absorbait chaque semaine entre 10.000 et 15.000 moutons espagnols.

 

Un coup dur pour les producteurs, alors que le Maroc abattait, lors des éditions précédentes de l’Aïd, entre 4 et 5 millions de têtes. L’absence de cette commande annuelle bouleverse les équilibres.

 

Malgré la conjoncture, les acteurs du secteur gardent espoir. Certains misent sur une reprise progressive des flux vers le Maroc à l’avenir, notamment pour l’engraissement du cheptel. Mais à court terme, l’urgence est ailleurs : éviter que le bétail en excédent ne devienne un fardeau économique.


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