La tension est montée d’un cran dans la zone tampon à l’est du mur de défense. Un convoi logistique de la MINURSO, en route vers sa base d’Agounit via l’axe Aousserd, a été intercepté et bloqué par des éléments du Polisario.
Selon l’Observatoire atlantique de la défense et de l’armement, les camions transportaient du matériel destiné à la mission onusienne. Aucun justificatif officiel n’a été fourni par le front séparatiste pour expliquer cette entrave aux activités de l’ONU dans la région.
Le convoi, qui se trouvait à proximité de la frontière mauritano-marocaine, a été visé par des tirs à balles réelles. Toujours selon l’Observatoire, les membres de la MINURSO ont fait face à des menaces explicites de liquidation, contraignant la mission à rebrousser chemin.
L’incident est qualifié de « dangereux précédent » et intervient dans un climat de tensions accrues entre le Polisario et la MINURSO, que les séparatistes accusent de parti pris depuis plusieurs mois.
Vers un classement du Polisario comme organisation terroriste ?
La gravité de l’incident relance les appels internationaux à classer le Polisario comme organisation terroriste. Aux États-Unis, le sénateur républicain Joe Wilson a déjà défendu cette position. En France, Pierre-Henri Dumont, député Les Républicains, a interpellé directement Emmanuel Macron.
Sur la plateforme X, Dumont a dénoncé la collusion présumée du Polisario avec l’Iran et le Hezbollah, s’appuyant sur des analyses de l’Institut Hudson. Il appelle Paris à adopter une posture ferme face à une entité soutenue par l’Algérie et perçue comme un danger pour la stabilité régionale.
Une tension accrue après le rapport de l’ONU
Ce blocage survient dans la foulée de la présentation d’un rapport du représentant spécial de l’ONU pour le Sahara, Alexander Ivanko, devant le Conseil de sécurité. Un document qui a visiblement attisé la colère du Polisario, déjà en désaccord avec l’approche de la MINURSO sur le terrain.
La situation à l’est du mur reste hautement volatile. Et l’incident de lundi confirme un tournant : le front séparatiste n’hésite plus à cibler directement les opérations onusiennes. Une dérive qui pourrait précipiter des décisions diplomatiques majeures dans les semaines à venir.