À l’approche des rendez-vous amicaux face à la Tunisie (6 juin) et au Bénin (9 juin), Walid Regragui dévoile ses cartes. Et derrière les listes officielles, c’est une stratégie assumée qui se dessine.
Premier choix fort : rester sur le continent. Pas de confrontations européennes, mais des oppositions africaines, dans l’optique de préparer la CAN 2025 à domicile. « Chaque match doit nous rapprocher de nos objectifs continentaux », justifie Regragui, laissant entendre que les duels européens viendront après.
Autre signal : Fès accueille les Lions pour la première fois depuis longtemps. Une volonté de rééquilibrer les territoires, après Tanger, Agadir ou Oujda. « Chaque région mérite de vibrer avec la sélection », martèle le coach.
Côté effectif, les blessures de figures comme Aguerd ou Mazraoui auraient pu assombrir la préparation. Mais Regragui y voit une opportunité : tester, ajuster, intégrer. Certains appelés ont peu joué en club, mais le staff assume ces paris. « Le contexte impose des choix précis », affirme-t-il, évoquant notamment Oussama El Azzouzi, rappelé malgré une saison discrète. À l’inverse, des absences comme celle de Jamal Harkass relèvent de simples choix sportifs.
Pour Brahim Diaz, touché récemment avec le Real Madrid, l’espoir demeure : il pourrait être aligné contre le Bénin. Sur les binationaux indécis, Regragui, ferme, tranche : « Le Maroc n’est pas un plan B. Nous avançons avec ceux qui s’engagent pleinement. »
Enfin, face aux tentatives de certains clubs de bloquer leurs joueurs à l’approche du Mondial des clubs, la Fédération a imposé sa ligne : la sélection reste prioritaire. Seul Adam Aznou, retenu par le Bayern Munich, échappe à l’appel.
Regragui regarde déjà plus loin : CAN, Coupe du Monde, transfert des joueurs… « Chaque choix de carrière comptera pour la sélection », prévient-il. Le message est clair : les Lions de l’Atlas avancent, prêts à se réinventer.