L’Administration des douanes et impôts indirects passe à l’action. Pour réduire le volume des amendes et pénalités impayées, les services de recouvrement ciblent prioritairement les dossiers lourds : affaires de contrebande, trafic de drogues, introduction de marchandises interdites.
Malgré des années de blocage dues à l’insolvabilité des condamnés ou à l’absence de biens saisissables, les opérations s’intensifient. Selon Hespress, les saisies touchent désormais immeubles, véhicules et autres actifs, grâce à un maillage renforcé entre les douanes, la Direction générale des impôts, la Conservation foncière et l’Agence nationale de sécurité routière (NARSA).
Les résultats commencent à apparaître : la valeur des créances comptabilisées comme « en attente » baisse, ramenant les chiffres vers des niveaux plus réalistes. Aux commandes, l’unité d’exécution judiciaire du service contentieux, qui pilote un plan offensif pour épurer ces montants et éviter leur classement comme pertes définitives.
Le ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, a récemment chiffré à 800 milliards de dirhams le volume des amendes non recouvrées, essentiellement liées au trafic de stupéfiants. Il a appelé à des mécanismes plus efficaces, dénonçant au passage les lenteurs administratives.
Les douanes, elles, activent tous les leviers : avis de paiement, saisies sur tiers, ventes aux enchères. L’objectif : maximiser les rentrées pour le Trésor public avant la fin de l’année, et transformer ces dettes théoriques en argent sonnant. Une chasse au recouvrement qui devient, plus que jamais, un enjeu économique majeur.