Au tribunal, l’atmosphère était électrique. Face aux questions récurrentes sur l’acquisition d’une villa à Californie, les avocats de Saïd Naciri ont protesté, dénonçant des redondances. Le ton est monté lorsque le parquet a lancé à un avocat : « Écoute, A Si », provoquant une réplique sèche : « Veuillez dire Maître. »
Le président Ali Torchi a tenté d’apaiser les tensions, rappelant que l’accusé répondait sans réticence. « Pourquoi craindre l’émergence de la vérité ? », a-t-il glissé à la défense avant de suspendre brièvement l’audience.
À la reprise, les deux camps ont minimisé l’incident, parlant de malentendu. L’audience s’est recentrée sur les faits : Naciri affirme avoir acquis la villa en 2017 auprès de Belkacem El Mir, mais le parquet pointe une incohérence sur les dates, soulignant que le notaire n’aurait été impliqué qu’à partir de 2019.
Pour sa part, Naciri maintient que l’accord datait de 2017, les travaux ayant été autofinancés, et que la signature finale n’a eu lieu qu’après règlement complet, via une société montée par le notaire. La cour a évoqué la possibilité d’appeler des témoins présents lors de la transaction.
L’affaire, au-delà des murs du tribunal, retient l’attention, tant elle touche une figure emblématique du sport casablancais désormais confrontée à un dossier judiciaire épineux.