Le procès de Mohamed Boudrika s’est ouvert cette semaine à Casablanca dans un climat tendu. L’ex-président du Raja et ancien élu de Mers Sultan, visé par plusieurs chefs d’inculpation, reste en détention. Le tribunal a rejeté sa demande de liberté provisoire, malgré les arguments présentés par sa défense.
Fraude, chèques sans provision, escroquerie, usage de faux, et réception illégale d’un document administratif : la liste des accusations est longue. Lors de l’audience d’ouverture, mardi, les avocats de l’ancien dirigeant ont remis en question la régularité de son extradition depuis l’Allemagne. Ils ont aussi souligné l’existence de désistements parmi les plaignants et évoqué un délai de prescription, en plus d’un dossier jugé incomplet.
Boudrika, arrêté en juillet 2024 à l’aéroport de Hambourg sur la base d’un mandat international émis par le Maroc, avait été extradé après un avis d’Europol. Depuis, il est poursuivi en état d’arrestation. Le juge d’instruction a estimé que les garanties avancées par la défense ne suffisaient pas à assurer sa présence aux prochaines audiences.
Le procès reprendra la semaine prochaine. La suite s’annonce décisive pour celui qui fut l’un des visages influents du football et de la politique locale à Casablanca.