Devant la presse réunie à la Villa des Arts, Diana Haddad ne cache ni son émotion ni son enthousiasme. Sourire franc, ton posé, elle commence par une déclaration sans détour : « Au Maroc, tout est beau. L’hospitalité, la nature, la culture… c’est un pays qui vous touche profondément. »
Elle parle d’amitiés sincères, de liens familiaux. Sa sœur est mariée à un Marocain. Beaucoup de ses amies sont marocaines. Elle raconte comment ces relations ont renforcé son attachement aux traditions locales. « J’ai découvert ce pays de l’intérieur. Et plus je le découvre, plus je l’aime. »
Diana Haddad revient ensuite sur son parcours. Les années d’absence. Trois ans loin des scènes. Une parenthèse imposée par la maladie, la perte successive de ses deux parents. Une période sombre qu’elle évoque avec pudeur.
« L’artiste ne peut pas faire abstraction de la douleur. Elle nourrit l’inspiration. L’art, c’est ce qui reste quand les mots manquent », confie-t-elle. Pour elle, la musique doit porter quelque chose de plus grand : un message de joie, d’espoir, de réconfort.
Malgré l’épreuve, la chanteuse regarde vers l’avenir. Elle promet un concert « riche en surprises » sur la scène Nahda. Et affirme sa volonté de multiplier les collaborations, notamment avec les artistes marocains.
Elle évoque avec fierté « Ehda Habba », son duo récent avec Douzi, disponible sur les plateformes. Et se dit prête à explorer d’autres formats, à condition que l’authenticité reste au cœur du projet.
Diana Haddad a traversé les générations avec une voix claire et des titres qui résonnent toujours : Amanih, Law Yes’alouni, Ahl El Eshq, Chater. Des chansons que le public arabe continue de fredonner.
Elle ne revendique pas un style unique, mais une approche ouverte, où la tradition dialogue avec la modernité. Une formule qui lui a permis de rester une figure incontournable de la scène musicale arabe.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 20ᵉ édition de Mawazine – Rythmes du Monde se poursuit jusqu’au 28 juin. Rabat et Salé vibrent chaque soir au rythme d’une programmation où se croisent les voix, les genres et les mémoires.
