Une scène de vacances devenue cauchemar. Le 15 juin à Sidi Rahal, Ghita, 4 ans, joue dans le sable, sous le regard de sa famille venue d’Italie pour l’été. Un 4x4 tractant un jet-ski déboule à vive allure sur la plage, franchissant la zone réservée aux baigneurs. L’enfant est percutée de plein fouet. Le véhicule lui écrase le crâne. Le jet-ski heurte ensuite son corps inerte. Le choc est d’une violence extrême. Son père, effondré, rampe jusqu’à elle.
Evacuée en urgence à Casablanca à bord du véhicule impliqué, Ghita subit une opération délicate. Fracture crânienne, hémorragie interne, lésions cérébrales. Le pronostic vital est engagé. Elle reste en soins intensifs plusieurs jours. Le conducteur, quant à lui, est entendu par la gendarmerie, puis placé en détention provisoire sur décision du parquet de Berrechid.
L’émotion est immédiate. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #JusticePourGhita devient viral. Des milliers d’internautes dénoncent un sentiment d’impunité et réclament des sanctions. Des ONG appellent à une vigilance accrue et à une réforme stricte de la sécurité sur les plages. Le parquet a lancé une enquête. Le jeune conducteur, actuellement incarcéré, devra répondre devant la justice.
Le parquet de Berrechid, rattaché à la cour d’appel de Settat, a ordonné la mise en détention provisoire du conducteur impliqué. Présenté à deux reprises devant le juge, le jeune homme attend désormais son procès, prévu pour lundi.
Malgré les rumeurs de fuite relayées en ligne, il ne s’est pas soustrait à la justice. Selon le père de Ghita, les poursuites engagées le sont dans le cadre d’une procédure judiciaire régulière.
L’indignation dépasse le drame. Il met en lumière le vide réglementaire autour de la circulation des véhicules motorisés sur les plages marocaines. Des associations pointent le manque de contrôle et l’absence de barrières physiques dans certaines zones balnéaires.
Guérie mais marquée, Ghita a quitté la clinique. Son père publie un message de remerciement, tout en dénonçant des tentatives d’arnaque exploitant l’image de sa fille sur les réseaux sociaux. Il met en garde contre de faux appels aux dons. « Dieu lui a offert une seconde vie. Mais elle continue de me demander : pourquoi suis-je dans cet état ? », écrit-il.